Le 13 janvier 2012, à 15,5 nœuds, le paquebot Costa-Concordia heurtait sur bâbord un rocher de l’île toscane du Giglio. La coque s’ouvrait sur 53 m sous la flottaison. Par l’action combinée du vent, d’une barre bloquée sur tribord et de son erre, le paquebot virait sur tribord pour venir s’échouer doucement à proximité du lieu de l’impact. Le plus atypique accident de paquebot de toute l’histoire venait de se produire faisant « seulement » 30 morts et deux disparus sur un total de 3 206 passagers et 1 023 membres d’équipage. Seul le commandant du paquebot a finalement été inculpé. Personne d’autre. À en croire le BEAmer allemand, la liberté de travail de son homologue allemand est très perfectible ainsi que la qualité de son rapport d’enquête, pourtant rédigé dans le cadre d’une étroite coopération avec les US Coast Gards (voir JMM du 18/12). « Stupeur, les causes sont uniquement dues au facteur humain: qualité et comportement de son capitaine et très mauvaise application du code ISM et de STCW! Les techniques modernes d’aides à la décision, les formations au management des ressources humaines à bord des navires […], tout cela n’aura servi à rien? » s’interroge le commandant Apperry, président du IIMS, dans la revue Afcan Informations de décembre.
7 jours en mer
Costa-Concordia: triste souvenir
Article réservé aux abonnés