Ouverture au Japon d’un centre de traitement des Big Data navires

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Grâce aux avancées rapides des technologies, il est possible de collecter une grande quantité d’informations dans de nombreux domaines relatifs à l’exploitation des navires, explique la Class NK. Cependant, l’enregistrement de ces données est très fragmenté car elles sont envoyées à de nombreux intervenants dont les analyses sont faites pratiquement navire par navire.

Pour réaliser des économies importantes, il est essentiel que toutes les données soient centralisées sur une seule plate-forme qui en assurera la gestion. Ce genre de centre est coûteux en capital et en temps. Il est donc hors de portée de certaines structures. En outre, souligne toujours Class NK, la protection et la confidentialité des données doivent être garanties. Ce qui suppose notamment que le gestionnaire du centre soit totalement neutre.

Fort de son statut d’organisation sans but lucratif et de plus d’un siècle d’expérience dans la classification de navires, Class NK se présente donc comme l’opérateur idéal d’un centre de données relatives à l’exploitation du navire. Le secteur maritime pourra ainsi tirer bénéfice, au moindre coût, du traitement des Big Data.

Le centre commencera la collecte des données venant d’un navire exploité par une compagnie japonaise en février. Il devrait être totalement opérationnel en avril.

Propriété et accès aux données

Les utilisations des Big Data sont infinies. Outre l’optimisation de l’exploitation du navire et l’amélioration du suivi de l’entretien de la machine, il sera bien plus facile de faire face à de nouveaux défis. Ainsi, le 1er janvier 2018, le règlement européen sur la surveillance, la déclaration et la vérification des émissions de CO2 devra être entré dans sa phase opérationnelle. Le règlement 2015/757 fixe les règles de surveillance, de déclaration et de vérification précises des émissions de CO2 pour tout navire de commerce de plus de 5 000 unités de jauge, arrivant dans un port de l’Union européenne ou en sortant, « ainsi qu’à l’intérieur de ports d’escale relevant de la juridiction d’un État membre ». Il s’applique à tous les navires quel que soit leur registre.

La question de la propriété des données – et celle de leur accès par celui qui les a produite – ne sont pas abordées dans le communiqué japonais. Cela est loin d’être neutre. L’exemple des Voyage Data Recorders devrait faire réfléchir. Outre l’existence de formats d’enregistrement et de décryptage parfaitement incomptabibles les uns avec les autres, dans une enquête technique française, le fabricant étranger du Voyage Data Recorder refuserait tout simplement de communiquer à son client l’ensemble des données disponibles. Un problème que l’OMI devra résoudre le plus vite.

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