Lancé en 2011 par KVH Media Group
Sur sept points (1, 2,4, 5, 6, 7 et 9), les réponses varient entre 6,29 et 6,60. Par contre, l’estimation sur les capacités d’accueil des marins au port d’escale est de 5,70. Très proche du jugement portant sur les possibilités de descendre à terre (5,79). À l’opposé, les relations personnelles à bord sont jugées plutôt bonnes avec 7,14.
Au vu des réponses, Crewtoo estime que la question sur l’accès à internet pour contacter la famille est l’une des plus importantes pour le bien-être du navigant. Il y a même une forte pression pour que la convention internationale sur le travail maritime (MLC 2006) prévoie des conditions minimales d’accès à internet. Ce dernier varie selon le type de navire, les vraquiers étant les plus mal équipés en ce domaine. Crewtoo estime même que dans un avenir proche, les exploitants de vraquiers pourraient avoir du mal à recruter du personnel s’ils ne proposent pas un accès rapide, permanent et économique à internet.
« L’âge de pierre » sur certains navires est vivement dénoncé. La non-prise en compte de ce besoin est même considérée comme une sorte de mépris de l’employeur.
Les risques psychologiques liés à internet
En mai 2010, lors du 6e séminaire sur les facteurs humains dans les marines de guerre, de nouveaux risques liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication avaient été signalés. Depuis des décennies, l’encadrement militaire savait qu’après la distribution du courrier, à l’escale, d’importants et soudain changements de comportement pouvaient survenir en cas de mauvaises nouvelles. Maintenant avec internet, voire le téléphone portable en navigation littorale, un « pétage de plomb » peut survenir à tout moment.
Autre stress inutile, celui de la machine à laver familiale qui fuit. Traditionnellement, le marin qui embarque se coupe progressivement de certaines contingences domestiques. À 15 jours de mer, que la machine à laver le linge fuie ou non, le marin ne se sentait pas directement concerné d’autant qu’il l’apprenait avec plusieurs jours voire semaines de décalage. Avec internet, il l’apprend immédiatement mais il ne peut pas plus qu’avant intervenir. Cela génère un stress inutile.
Six ans plus tard, il n’est pas certain que le transport maritime civil ait bien intégré les risques psychologiques liés à l’usage d’internet.
*La démarche de KVV Media Group n’est pas totalement neutre. Sa maison mère, KVH Industries, est l’un des leaders mondiaux des antennes satellite destinées à des mobiles (avions, navires, véhicules en tous genres). Plus de 1 750 000 antennes satellites KVH sont installées dans le monde. Tout ce qui est bon pour le développement des liaisons satellitaires est donc bon pour KVH Industries.