Lisbonne: la grève des dockers se poursuit

La grève concerne les ports de Setubal et de Figueira da Foz, lorsque des navires sont susceptibles d’être déviés vers ces ports depuis Lisbonne. Le syndicat des dockers dénonce la suspension de la convention collective du travail des dockers, au 15 septembre, et non remplacé par un nouveau cadre légal. Les dockers sont peu à peu remplacés par des travailleurs précaires payés 530 € bruts de l’heure, le salaire minimum. Le syndicat a accepté de s’asseoir à la table des négociations aux côtés de la ministre de la Mer, Ana Paula Vitorino, et des opérateurs portuaires. Pour l’instant les négociations n’ont pas abouti, mais le dialogue reste ouvert, et les parties en présence ont un mois pour trouver une solution. Une nouvelle convention collective du secteur a bel et bien été négociée (36 réunions), mais les discussions se sont interrompues en mars, laissant place à une convention « provisoire » qu’il est urgent de mettre en place, selon le syndicat des dockers. Actuellement, certains transporteurs dévient leurs opérations vers le port de Leixões (port de Porto, nord du Portugal). Le groupe allemand Hapag-Lloyd, et plus récemment le groupe danois Mærsk, ont opté pour cette solution. Mais le syndicat des dockers affirme qu’il s’agit d’une conséquence de la gestion « chaotique » du port de Lisbonne. Une situation de « pourrissement des relations de travail », qui serait, toujours selon le syndicat, provoquée par la cession de la société Tertir groupo Mota-Engil, concessionnaire du port, au groupe Turc Yildirim en 2015.