Le clap de fin a été donné pour Eurotunnel. Après avoir racheté les navires de SeaFrance pour créer MyFerryLink puis avoir arrêté l’activité de cette dernière, la Cour suprême britannique vient de sonner le glas de cette aventure maritime. Elle a refusé à Eurotunnel d’exploiter un service maritime sur le détroit du Pas-de-Calais. Ainsi, le navire que l’opérateur du lien fixe transmanche avait conservé, le Nord-Pas-De-Calais, sera vendu. La date n’est pas encore confirmée. Les 130 personnes qui ont été licenciées lors de l’arrêt de l’activité de MyFerryLink et qui devaient être reprises pour assurer l’exploitation de ce service ne pourront pas intégrer Eurotunnel. « Nous regrettons vivement cette décision car MyFerryLink avait prouvé sa capacité à offrir un service concurrentiel de qualité. MyFerryLink espérait reprendre une activité avec le fréteur Nord-Pas-de-Calais, ce qui aurait permis de sauver 130 emplois », indique un communiqué du groupe.
Pour se remémorer l’affaire, la Competition and Markets Authority (autorité britannique de la concurrence) avait décidé d’interdire Eurotunnel d’entrer dans le port de Douvres. Une décision qui signifiait pour le groupe et sa filiale MyFerryLink de mettre un terme aux services entre Douvres et Calais. En décembre 2014, le Competition Appeal Tribunal (CAT) a confirmé cette décision. Eurotunnel s’est alors engagé à vendre MyFerryLink. En mai, la Scop SeaFrance, exploitant les navires de MyFerryLink, a fait appel devant la Cour d’appel de Londres. Cette dernière a cassé l’arrêt du CAT. La Competition and Markets Authority s’est pourvu devant la Cour suprême britannique qui a finalement validé les conclusions de la CMA.
Sur le détroit du Pas-de-Calais, il ne reste que deux armements, P&O Ferries et DFDS. L’un est britannique, l’autre est danois.