Le Cei.Ba (Centre d’échanges informatisés.Branche Antilles) a été la première société a implanter un Cargo Community System dans les Grandes Antilles. En 2002, le système Adémar + est implanté en Guadeloupe. En 2005, les ordres de transport électroniques entrent en jeu localement. « Fort de cette expérience, nous avons voulu mettre à profit cette expertise sur l’informatisation des données entre les acteurs de la chaîne logistique en proposant des partenariats dans les pays voisins », expliquent en chœur Christophe Foucault, directeur général de Cei.Ba, et Sabine Bajazet, directrice de la communication et des relations extérieures. Ce projet se concrétise sous le nom de Clovis, Caribbean Laboratory for Open and Value Added Information Systems. L’idée de ce projet est de promouvoir et de vendre le savoir-faire de la société. « Nous travaillons en partenariat avec la Soget sur ce projet », continue Christophe Foucault. Un partenariat qui permet à Soget de disposer dans la région de personnes qui connaissent le marché. « Nous devons devenir à terme un pôle d’excellence pour Soget dans la région », ajoute Sabine Bajazet. Le projet Clovis a démarré dès 2006. Depuis lors, le Cei.Ba a équipé des îles comme la Dominique. D’autres États sont visés dans un futur proche. Dans le cadre de Clovis, le partenariat entre Soget et le Cei.Ba a permis de remporter l’appel d’offres lancé par l’autorité portuaire de Jamaïque. « Un projet sur lequel Soget, Bureau Veritas et Cei.Ba ont travaillé de concert et qui s’est concrétisé le 20 novembre par la signature officielle à Kingston. » Dans un premier temps, Soget et Bureau Veritas équiperont le port de Kingston. Puis viendra dans un second temps celui de Montego Bay, ensuite les autres ports de l’île pour enfin concerner aussi l’aéroport de Kingston. Le CCS développé par Soget et le Cei.Ba intègre toutes les professions de la chaîne logistique, depuis la compagnie et l’agent maritime en passant par les commissionnaires, les douanes, le port, les manutentionnaires et les transporteurs routiers.
Le Cei.Ba ne se repose pas sur ses lauriers. Des contacts ont été pris avec les opérateurs logistiques des pays voisins comme la Colombie avec qui elle a signé un partenariat au travers de la Fitac, Fédération des agents logistiques colombiens, et regarde les évolutions du marché dans toutes les îles.
Becca version 4.0
Le Cei.Ba dispose de ses propres serveurs sur l’île et propose pour ses clients plusieurs produits: AP +, Soget douanes (pour les procédures douanières), Soget ICS (pour les déclarations préalables à l’importation en Europe, déclaration sommaire d’entrée, ou ENS), Gamma Soget, pour le traitement informatisé des Documents administratifs électroniques (DAE) et des certificats de réception des marchandises dans la téléprocédure GAMM@ (Gestion de l’accompagnement des mouvements de marchandises soumises à accises) et S)One, le guichet unique portuaire nouvelle génération.
La deuxième activité du Cei.Ba a été de développer une bourse de fret pour mettre en relation l’offre et la demande maritime, commercialisée sous le nom de Becca. Les offres concernent soit des demandes pour du FCL (conteneur entier), soit pour du LCL (une partie du conteneur). « En faisant cela, nous proposons une bourse de fret maritime sur les Caraïbes et l’Amérique du Sud », précise Christophe Foucault. Outre les offres et demandes pour tout type de fret, cette bourse est aussi ouverte pour annoncer des escales de navires conteneurs, conventionnels ou rouliers.
En janvier, le Cei.Ba lancera la version 4.0 de Becca. Elle proposera deux abonnements. Le premier, Becca Web, permettra de consulter le contact de l’annonce. Le second, Becca Zen, permettra de disposer d’alertes pour les frets que l’entreprise recherche. La formule de base sera de 100 $ par an et l’extension Becca Zen sera de 50 $ par an en supplément. « Avec cette offre, notre cible est davantage sur toute la Caraïbe et l’Amérique du Sud, comme le Panama, la Jamaïque, Trinidad et la Colombie », indique Sabine Bajazet. Et bien entendu, avec le développement de Cuba, les responsables du Cei.Ba regardent avec attention les changements qui s’opèrent localement.