Croisières: la filière retrouve des couleurs

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La croisière est une partie importante de l’activité portuaire aux Antilles. La saison démarre généralement au mois d’octobre pour se terminer en avril. Dans les deux ports des Antilles françaises, la croisière a atteint des sommets en 2014. En Guadeloupe, le nombre de passagers de croisière a presque doublé en augmentant de 48 % à 234 304 passagers en 2014, chiffres sur l’année civile. La saison 2013-2014 s’est achevée au mois d’avril 2014; 206 000 croisiéristes ont été accueillis via les installations du GPMG. La saison 2014-2015 a commencé au mois de novembre avec un prévisionnel de 120 escales (+67 %). Le véritable démarrage est visible à partir du mois de décembre où près de 70 000 passagers ont été accueillis.

Pour l’économie de l’île, ce trafic est important. « Nous avons estimé aux environs de 95 $ par passager les dépenses réalisées sur l’île », indique le président du directoire du Grand port maritime de la Guadeloupe, Yves Salaün. Et d’ajouter que la bonne santé du secteur des croisières est aussi liée au respect des conditions environnementales. « Nous avons une approche de gestionnaire de l’environnement marin. Dans nos eaux, des baleines à bosse et des dauphins croisent régulièrement. Nous ne voulons pas subir mais nous voulons être proactifs pour développer ce secteur », continue Yves Salaün. Guadeloupe Port Caraïbes a d’ores et déjà inscrit cette dimension dans son projet stratégique 2014-2018. « Dans ce contexte, il faut bien voir le rôle dévolu au Grand port maritime. Au préalable, lorsque nous étions Port autonome, nous étions un port industriel. Le passage au statut de Grand port maritime est de soutenir l’économie locale qui crée de la valeur. C’est dans le cadre de ces missions que nous intervenons pour développer toutes nos activités, y compris celles de la croisière. »

Au total, le Grand port maritime de la Guadeloupe a accueilli 980 424 passagers. Un trafic globalement en hausse de 9 %. Si les 234 304 croisiéristes participent largement à cette augmentation, les trafics inter-îles ont accusé une baisse de 1 % à 110 365 passagers. Quant aux trafics dans l’archipel (entre la Guadeloupe et les îles attachées), ils sont en progression de 2 % à 635 755 passagers. Le programme du port actuellement pour approfondir le chenal d’accès aux quais servira aussi pour la croisière en permettant l’accueil des navires de plus grande taille.

Être un acteur actif dans la croisière

En Martinique, la croisière est aussi devenue un secteur clé pour le port. « En moyenne, nous traitons quelque 200 escales par saison », annonce Jean-Rémy Villageois, président du directoire du Grand port maritime de la Martinique. Ces dernières années, la croisière a connu un fort développement. Sur la saison à venir, il est prévu d’accueillir 222 escales de navires de croisière, ce qui représente, en termes de capacité de passagers, un peu plus de 402 000 passagers pouvant potentiellement venir sur l’île. Un marché considérable pour l’économie locale qui peut tirer bénéfice pour son économie locale de cette manne financière. La situation de la croisière en Martinique surfe sur la même vague. En 2014, le Grand port maritime de la Martinique a enregistré une croissance de 52,6 % à 235 060 passagers (selon les comptes établis par le Comité martiniquais du tourisme). Ce chiffre se décompose d’une part en 58 920 passagers qui ont été en tête de ligne à la Martinique. Un chiffre en progression de 8,5 % par rapport à l’année précédente. D’autre part, les passagers en transit ont vu leur nombre augmenter de 76,5 % à 176 140 passagers. Quant au trafic inter-île, il accuse aussi un repli de 1,4 % à 114 296 passagers. « En marge de la haute saison, il est difficile d’accueillir des navires pendant la saison creuse, indique le président du directoire du Grand port maritime de la Martinique. Nous menons une action pour que des navires de croisière viennent toucher nos quais en juillet. »

Des réductions de tarif par les pilotes

Sur les dernières années, la fréquentation des navires hors saison se limite généralement à une dizaine d’escales. Pourtant, toute la communauté portuaire s’est réunie autour de la table pour travailler sur le sujet. Le Grand port maritime travaille en étroite relation avec le Comité martiniquais du tourisme pour développer l’image et la marque Martinique sur toute l’année. Ils participent à des salons de promotion de la place. Du côté des opérateurs portuaires, les pilotes de la Martinique ont même proposé des tarifs spécifiques. « Nous avons accepté de faire des tarifs préférentiels pour les navires de croisière qui viendraient toucher le port hors saison. Nous avons proposé une réduction de 10 % à 20 % », confie Emmanuel Lise, le président de la station de pilotage de la Martinique. Les efforts n’ont pas porté les fruits attendus pour le pilote.

Quant à Dégrad des Cannes, le port de la Guyane, il n’accueille que peu de navires de croisières. Les grands navires escalent principalement aux îles du Salut et viennent peu sur le port de la ville de Cayenne. Sur le port de Dégrad des Cannes, la croisière reste marginale. Néanmoins, la direction du Grand port maritime de la Guyane réfléchit à accueillir des navires de croisière thématique en jouant sur le tourisme vert.

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