Le 2 décembre, le consultant britannique Drewry a publié une étude sur le marché des vracs secs. « Le marché ne devrait pas revenir à un niveau de profitabilité avant 2017 », souligne d’entrée le rapport du consultant britannique. La baisse de la demande en matières premières continue de décroître, note-t-il. Et ces baisses sont encore plus importantes que ce que redoutaient les armateurs. Alors ces derniers essayent de se séparer de leurs navires, à l’image de Vale (voir notre article ci-dessous). Sur les cinq prochaines années, la flotte de navires devrait changer de mains. Le marché de l’occasion profite de ces ventes. Les armateurs étant parfois dans des difficultés financières graves doivent se séparer de navires à des tarifs défiant toute concurrence. Un signe reste malgré tout encourageant, la flotte des vraquiers n’a augmenté que de 2 % cette année, ce qui demeure bien en dessous des niveaux des années précédentes.
En attendant l’Inde
Du côté de la demande, les flux de minerais de fer ne devraient pas gagner plus de 2 % à 3 % sur les prochaines années. Le charbon s’inscrit dans la même tendance. La Chine a mis un terme à ses commandes de matières premières et dispose de stocks relativement élevés en cette fin d’année. L’empire du Milieu, moteur de la croissance au cours de ces dernières années avec des taux à deux chiffres, freine. L’Inde, pour sa part, tente d’être plus autosuffisante mais l’augmentation de la demande en charbon thermique continue de croître. « Les taux de fret des vracs secs devraient augmenter dès le dernier trimestre de cette année. L’équilibre entre l’offre et la demande dépend de l’amélioration des acheteurs de matières premières et surtout une croissance modérée de la flotte. Il ne faut pas s’attendre à une amélioration des marchés en 2016 », indique le rapport de Drewry qui ne s’attend pas à un retour aux profits avant 2017.