L’agence d’urbanisme de la région du Havre (AURH) a publié son atlas du transport de marchandises en Europe du Nord-Ouest. Ce troisième volume vient de mettre un point final aux travaux menés dans le cadre du projet européen Westflows. Le document met en lumière la manière dont l’axe Seine peut tirer son épingle du jeu en proposant des routes alternatives au transport de marchandises sur un axe est-ouest. L’atlas propose une vision d’ensemble des points de congestion en Europe du Nord-Ouest, mais décrit également des infrastructures sous-utilisées. « Le premier volume de l’atlas était plutôt descriptif, le second plus analytique en faisant notamment des parallèles entre des territoires », explique Juliette Duszynski, chef de projets à l’AURH. Une des conclusions du dernier atlas est la sous-utilisation du fer et du fleuve qui, s’ils étaient développés, permettraient de massifier les flux sur les ports de l’axe Seine. « Les ports du Nord comme Anvers et Rotterdam connaissent des problèmes de congestion structurels. Le port du Havre, lui, n’a pas encore optimisé ses dessertes. Il a une carte à jouer. Aujourd’hui en France, le mode dominant reste le routier à plus de 80 %. Par comparaison, il ne représente que 60 % des modes d’acheminement des marchandises en Allemagne. Le Grenelle de l’environnement impose des objectifs à atteindre en la matière. » Pour Juliette Duszynski, la Normandie prochainement réunifiée et l’Ile-de-France ont la capacité d’être un carrefour européen entre la Manche, la mer la plus fréquentée du globe, et le cœur économique de l’Europe via Strasbourg et Mannheim en Allemagne. Si la carte officielle de l’Europe des corridors fait désormais apparaître l’axe Le Havre-Paris, il reste à convaincre à nouveau l’Europe dans ses choix d’investissement. Les documents réalisés par l’AURH dans le cadre du projet Weastflows pourraient avoir cette fonction.
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L’axe Seine au peigne fin
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