C’est fait: la réforme portuaire promise depuis trois ans va finalement entrer en vigueur. Mais le texte préparé il y a plus de deux ans par le ministre des Transports et des Infrastructures Maurizio Lupi, puis revu et corrigé par son successeur Graziano Delrio, risque de créer un climat explosif. Le document prévoit en effet une remise à plat du nombre d’autorités portuaires qui passe de 24 à 14. Cela fait beaucoup de têtes coupées en une seule fois et beaucoup de mécontents potentiels, cette refonte impliquant la disparition d’un certain nombre de représentations portuaires. Ce sera par exemple le cas de Savone, regroupé avec Gênes, Piombino dont le destin sera désormais lié à celui de Livourne, Olbia, en Sardaigne, qui rejoint Cagliari, ou encore Salerne le port de Naples. Au final, le principe introduit par le ministre des Transports et des Infrastructures suit l’idée des districts abordée par son prédécesseur, Maurizio Lupi, il y a deux ans. Après avoir changé la dénomination des autorités portuaires en « autorités des systèmes portuaires » (ce qui semble a priori une toute petite chose mais qui va bouleverser le fonctionnement des ports), le ministre Graziano Delrio a également rebaptisé les nouveaux groupes portuaires. À titre d’exemple, l’ensemble Gênes et Savonne sera représenté et géré par l’autorité du système portuaire de la mer de la Ligurie occidentale. Le siège de chaque représentation sera installé dans le port de référence.
Prix de consolation
On imagine déjà les réactions des perdants qui vont avoir le sentiment de ne plus exister. Façon prix de consolation, le ministre des Transports et des Infrastructures a prévu la nomination d’un directeur de port nommé par le président de l’autorité du système portuaire. Son contrat sera modelé sur le système privé. La durée du mandat de ces deux dirigeants sera de trois ans et pourra être renouvelée une seule fois. Toutefois, une démission éventuelle du président de l’autorité du système portuaire entraînera la résiliation immédiate du contrat de travail du directeur de port. Toujours à propos des nominations, le système précédent n’a pratiquement pas été retouché. Le ministère choisira toujours le président des autorités du système portuaire qui auront été indiquées par les représentants des institutions locales et régionales. Le candidat devra avoir des compétences économiques et de gestion. Le conseil portuaire sera toujours composé d’un président, un comité de gestion, un secrétaire général et un collège de réviseurs des comptes.
La motorisation écologique des navires à livrer en 2016
« Dans le carnet de commande, les principaux secteurs du transport maritime, à savoir les vraquiers, les navires-citernes et les porte-conteneurs ont adopté des moteurs écologiques comme standard », explique William Bennet, analyste auprès de VesselsValue. Pour les unités de transport de LPG et de GNL, de nouvelles méthodes sur l’évaporation et de nouvelles soutes comme le DFDE, le TFDE et le MEGI et bientôt les turbines à gaz vont ranger la notion d’éco dans les tiroirs. Les négociations actuelles sur le soutage au GNL pourraient aussi impacter les navires dotés de propulsion écologique. Les « petits » vraquiers, de par leur affectation à des trafics de cabotage, ne sont pas concernés par ce phénomène.