Les ports maritimes ne peuvent se développer sans avoir des accès terrestres compétitifs. Cette réalité, les ports français doivent s’en imprégner. Dans la réforme des ports de 2008, le gouvernement de l’époque avait demandé aux ports de mettre en place des actions dans leurs plans stratégiques afin qu’ils réalisent plus de 20 % des pré et post-acheminements portuaires par des modes massifiés. Dans la présentation de la loi, le secrétaire d’État aux Transports, Dominique Bussereau, avait insisté sur la place qu’il souhaitait attribuer au ferroviaire et au fluvial. La réforme mise en place depuis le mois de mai 2011 n’a pas permis d’atteindre cet objectif dans certains ports. Dans cette enquête, nous abordons les trois modes de transport terrestre – ferroviaire, fluvial et routier – afin d’observer quels sont les goulets d’étranglement dont ils pâtissent. Si les infrastructures entrent pour une large part dans les freins au développement du ferroviaire et du fluvial, elles ne sont pas les seules. Les conditions techniques, notamment, la mutualisation des THC pour le fluvial ou les conditions de mise en œuvre d’opérateurs ferroviaires de proximité restent difficiles.
Au final, la route continue de se tailler la part du lion dans les pré et post-acheminements portuaires, même si ce mode de transport souffre également. En effet, l’accès des transporteurs routiers dans certains terminaux, conteneurs ou vraquiers, se complique. Petit tour d’horizon des points à améliorer pour atteindre les objectifs inscrits dans la loi de 2008.