Le communiqué final du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), organisé le 23 novembre à Téhéran sous la présidence du président iranien Hassan Ro ha ni, met en avant « les droits souverains et absolus des États sur leurs réserves de gaz naturel », rapporte Algérie Presse Service, agence de presse nationale algérienne. Le texte des chefs d’État et de gouvernement réaffirme « la détermination du FPEG à protéger les intérêts communs des pays membres à travers la coordination des politiques et des stratégies au plan régional et international ». Les chefs d’État et de gouvernement appellent au « renforcement de la coopération, de la coordination et de l’échange de vues entre les pays membres et de tous les acteurs de l’industrie gazière pour parvenir aux objectifs du Forum, notamment à travers la création de l’Institut de recherches gazières dont l’Algérie abritera le siège ». Ils insistent sur « l’importance des contrats à terme pour le financement des grands investissements gaziers ».
Promouvoir le dialogue
Ils soulignent la nécessité de promouvoir « le dialogue avec les importateurs de gaz naturel à travers les organisations et instances régionales et internationales de l’énergie sur les questions liées à la demande sur le gaz naturel et le développement des infrastructures ». Le communiqué final indique que la discussion a mis l’accent sur « la nécessité d’adopter un système de partage des risques entre producteurs et consommateurs dans la mise en œuvre des investissements gaziers » tout en continuant à « œuvrer dans le sens de la définition d’un prix équitable et raisonnable du gaz naturel en tant qu’énergie propre ». Dans ce contexte, il faut « consolider les efforts en vue de hisser le taux de consommation du gaz naturel, compte tenu de son rôle vital dans le système énergétique mondial ».
Dans la perspective de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris (COP21), « les avantages du gaz naturel en tant que ressource propre qui contribue au développement durable dans le monde » sont rappelés dans le communiqué final. Ce dernier ne mentionne pas des discussions sur l’adoption d’une vision unifiée à long terme sur les prix gaziers ou la sécurisation des approvisionnements. Ces absences montrent que le FPEG, créé en 2001 (voir encadré) dans l’objectif de défendre les intérêts des principaux pays exportateurs de gaz, n’y parvient pas encore. Le Forum demeure confiné à la seule tâche d’assurer un canal de dialogue et de concertation entre ses États membres.
Un forum créé en 2001
Le Forum des pays exportateurs de gaz (PFEG) a été créé en 2001. Il regroupe les principaux pays exportateurs de gaz: Algérie, Russie, Iran, Qatar, Guinée équatoriale, Nigeria, Trinidad et Tobago, Libye, Égypte, Bolivie, Venezuela, Émirats arabes unis. Il compte aussi six pays observateurs: Irak, Norvège, Pays-Bas, Oman, Kazakhstan, Pérou. Tous ces pays sont les détenteurs des deux tiers des réserves mondiales de gaz, assurent 40 % de la production mondiale de gaz et 60 % des exportations gazières. Ils contrôlent 8 % des exportations de cette ressource via des gazoducs et 85 % du gaz naturel liquéfié.