« Les conditions météo étaient tout à fait acceptables: peu de vent, des creux d’un à deux mètres, ciel clair. Il n’y avait pas force 8 sur zone », comme l’écrit le ministère britannique de la Défense. « Seules une douzaine de personnes ont été hélitreuillées et non pas 79. À la demande des Britanniques, les deux tenders se sont rapprochés du patrouilleur HMS-Clyde.Il est alors apparu que l’embarquement des passagers risquait de mal se terminer pour certains. Il a donc été décidé de faire attendre environ quatre heures l’arrivée du sister-ship l’Austral qui a récupéré les passagers et la majorité de l’équipage (qui avaient embarqué dans les radeaux gonflables, NDLR). Personne n’a été blessé dans l’opération. Le commandant, neuf officiers et un élève sont restés à bord pour préparer le remorquage effectué par un remorqueur que nous avons affrété. Le feu a pris dans la salle des générateurs électriques. La mise en œuvre automatique des diffuseurs de brouillard à haute pression n’a pas suffi à éteindre l’incendie. L’équipage a donc éteint le feu, à l’ancienne, avec des manches à eau. D’où la gîte du navire. Celle-ci a été rétablie après la mise à quai du Boréal, à Port Stanley. La cause de l’incendie reste à déterminer. Il semble avoir pris dans une turbosoufflante. À ce jour, le principal dégât identifié concerne le chemin de câbles situé au plafond de la salle des générateurs. Une bonne partie est à refaire, probablement à Punta Arenas, au chantier Asmar. Le mouillage du paquebot a tenu sans difficulté: 30 m d’eau, huit maillons. Il a été largué juste avant le début du remorquage, puis récupéré quelques heures plus tard. »
7 jours en mer
Évacuation du Boréal: les explications de l’armateur
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