Les associations de protection de l’environnement ont été informées le 18 novembre par la Préfecture de police de Paris de l’interdiction de la Marche mondiale pour le Climat ainsi que des actions de la journée du 12 décembre, soit les deux temps forts prévus symboliquement en ouverture et en clôture de la COP21. (voir JMM 5006, p.5). Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, avance l’argument du risque pour les rassemblements de constituer « une cible potentielle », détournant les forces de sécurité intérieure « de leur mission prioritaire de sécurisation générale ». Les associations citoyennes s’étonnent en ce cas du maintien des marchés de Noël. Elles soulignent d’autre part que les dispositifs de sécurité pour assurer le bon déroulement de la COP21, déjà impressionnants, sont renforcés et que la zone bleue qui accueillera les chefs d’État est sous protection onusienne (1 000 militaires en renfort depuis le 16 novembre et 1 500 supplémentaires à compter du 21 novembre).
« État d’urgence climatique »
Face à l’interdiction, le discours des associations est unanime: « Pas de COP21 sans mobilisation de la société civile », mais les positions divergent quant aux nouvelles modalités de cette mobilisation. Coalition Climat 21, qui a appelé ses organisations membres à « rester dans le cadre de la légalité », confirme que « la mobilisation citoyenne se construira à travers une diversité d’initiatives », parmi lesquelles, en remplacement de la marche du 29 novembre: «
Le déroulement des actions prévues le 12 décembre « D12 », comme l’opération « red lines »,un encerclement du Bourget par « des structures gonflables rouges symbolisant les lignes rouges franchies par les négociateurs », est encore incertain. Certaines associations lancent un appel à la désobéissance civile, c’est le cas du mouvement « 350.org », ainsi que du collectif « Les désobéissants » qui souligne le lien entre désastres naturels et humains (sur Facebook: « Nous refusons l’interdiction de manifester pour le climat »).
Pour les associations, malgré les annulations, « quelque chose est en marche », les préparatifs dans le cadre de cette mobilisation citoyenne ont donné « une impulsion qui se poursuivra bien au-delà de la Cop 21 ».