Les ports du golfe Persique et du Moyen-Orient sont toujours dominés par Dubaï. Les Émirats arabes unis demeurent la plaque tournante du trafic conteneurisé dans la région. Le port émirati dépasse de plusieurs têtes ses concurrents locaux avec plus de 15 MEVP réalisés, quand le second, Jeddah, affiche 4,2 MEVP. Ce dernier a perdu 6,5 % de son trafic en 2014. Si les ports sont globalement en hausse, celui de Salalah, dans le sultanat d’Oman, a perdu de son volume. Le hub de Mærsk a souffert en 2014 pour perdre 9,2 %, tout en restant juste au-dessus de la barre des 3 MEVP. La question reste en suspens de savoir ce que deviendront les ports iraniens après l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire. Le pays des mollahs se prépare à relancer rapidement son économie. Depuis un an, les responsables politiques portuaires entament des démarches pour trouver des investisseurs.
Partage du gâteau
Avec 1,8 MEVP, Bandar Abbas conserve la première place des ports conteneurisés iraniens, mais le gouvernement vise le développement de nouveaux ports. L’approvisionnement de la population en produits de première nécessité est devenu vital. Des sites se dessinent pour prendre part au partage du gâteau qui devrait être servi dans les prochains mois. Si l’Iran s’apprête à jouer un rôle dans les flux conteneurisés de demain, les concurrents disposent de temps avant que ne soient mises en place les infrastructures nécessaires. L’exemple d’Um Qsar, en Irak, le démontre. L’opérateur du terminal, Ictsi, travaille dur pour redonner sa porte maritime naturelle à l’Irak, mais avec une difficulté de taille: ravitailler l’intérieur du pays dont la situation politique est toujours tendue.