Paradoxalement, l’Afrique de l’Ouest demeure un marché de niche avec la résistance d’armements historiques comme Pacific International Line (PIL), Nile Dutch ou encore Grimaldi. Ils jouent la carte de la polyvalence avec la gestion de flottes hybrides qui conjuguent forte capacité d’emport de conteneurs et linéaires rouliers pour servir la demande de véhicules neufs et d’occasion.
L’hégémonie des flottes européennes se nourrit toujours de l’héritage des relations économiques entre les marchés de l’Europe et l’Afrique de l’Ouest. L’ancrage des réseaux commerciaux sur le continent et le lancement de nouvelles flottes adaptées aux installations portuaires ont renforcé la domination des armements européens. Ces derniers ont su aussi tirer profit des croissances avec l’Asie, sans pour autant se voir fortement concurrencés par les nouveaux arrivants que sont les armements japonais ou chinois.
Une concurrence à venir
L’amélioration des prestations portuaires et du climat général des affaires fait de l’Afrique de l’Ouest un marché prometteur à fort potentiel. L’accroissement des volumes et des valeurs à mettre en boîte, tant dans le sens import qu’export, devrait raviver la compétition maritime internationale dans les années à venir. Il faudra alors rester attentif aux intérêts maritimes chinois qui continuent leur restructuration globale sans écarter les rotations avec l’Afrique.
Le paysage maritime africain n’a pas fini d’évoluer avec, par exemple, les effets induits des nouveaux investissements de l’Inde, de la Turquie ou encore du Brésil qui pourraient soutenir l’émergence de sillons maritimes inédits. Et pourquoi pas évoquer l’avènement de nouvelles alliances stratégiques, spécialement dessinées pour les besoins du continent?