Le groupe a été sévèrement affecté, « en particulier Mærsk Line », par la faiblesse de la croissance économique et d’importants déséquilibres des marchés. La croissance de la demande de transport conteneurisé a été au mieux de 1 % alors que l’offre a augmenté de presque 9 %. Les taux de fret conteneurisé ont nettement baissé sur toutes les dessertes sauf l’Amérique du Nord, et Mærsk Line a été « par ticulièrement » touché sur ses marchés clés européens, explique-t-on. Ainsi le résultat net récurrent après impôt de Mærsk Line est-il passé de 685 M$ au 3e trimestre 2014 à 264 M$. Mais les résultats de deux autres activités se sont également effondrés. Celui de Mærsk Oil est passé de 222 M$ à 32 M$ au cours du 3e trimestre. Le résultat récurrent d’APMT a été divisé par deux, passant de 345 M$ à 175 M$. Le transport maritime conteneurisé n’est donc pas le seul grand coupable.
Le CA chute de 14,9 %
Dans le détail, le chiffre d’affaires de Mærsk Line a chuté de 14,9 % à 6,018 Md$, et le taux de fret moyen de 19,3 %, à 2 163 $/EQP. Mais le coût au slot n’a baissé que de 11,1 % pour arriver à 2 310 $/EVP, ce niveau devant être considéré comme très satisfaisant car les prix des soutes sont toujours bas et la parité du dollar favorable à la compagnie. Elle constate que le taux d’utilisation de sa flotte a été plus faible qu’espéré. Le chiffre d’affaires directement généré par le transport maritime a chuté de plus d’1 Md$, passant de 6,5 Md$ à la fin du 3e trimestre 2014 à 5,4 Md$. Le chiffre d’affaires généré par d’autres activités s’est légèrement amélioré, passant de 599 M$ à 604 M$.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a baissé de 9,3 % à 18,535 Md$, l’Ebitda a faiblement régressé de 3,2 % à 2,965 Md$, l’Ebit, de 13,3 % à 1,569 Md$. Enfin, le résultat net d’exploitation après impôt a baissé de 11,92 % à 1,485 Md$. Il y a donc de quoi résister à un probable mauvais 4e trimestre.