Les compagnies Cosco Pacific, APM Terminals et International Container Terminal Services (ICTSI) devaient initialement soumettre au plus tard le 30 octobre leurs offres de rachat de 51 % du capital du port. Au moment de cette première annonce de délai, des officiels du gouvernement avaient prévenu que l’échéance pourrait encore être reculée parce que les élections anticipées avaient interrompu le processus de privatisation (voir JMM du 9 octobre). « Nous avons subi certains retards dans les accords de concession, nous avons donc déplacé la date au 3 décembre », déclare cette fois à Reuters Stergios Pitsiorlas, le président du Tapeid.
Des aides européennes conditionnées par les privatisations
Le processus de privatisation du port du Pirée est difficile, bloqué puis débloqué à plusieurs reprises par le gouvernement Tsipras, soumis à de multiples moratoires et marqué par des mouvements sociaux des salariés du port mobilisés contre l’arrivée de la compagnie chinoise Cosco Pacific au Pirée. Mais selon l’accord conclu en juillet avec les créanciers internationaux, la Grèce doit fixer les échéances pour le dépôt des offres sur le port du Pirée et sur celui de Thessalonique afin de pouvoir bénéficier d’un financement supplémentaire sur trois ans de 86 Md€ dans le cadre du plan de sauvetage.
La Grèce ne devrait pas réussir à atteindre en 2015 les 1,4 Md€ initialement prévus avec les privatisations au programme, mais elle espère parvenir à récolter 3,7 Md€ en 2016.