Le ralentissement de l’économie chinoise n’a pas eu d’impact jusqu’ici puisque le trafic avec l’Extrême-Orient et le Japon a crû de 13,8 % pendant les huit premiers mois de 2015 pour atteindre 3,4 Mt, alors que le trafic total du port a légèrement régressé (– 0,8 %). Le flux avec l’Asie a augmenté de 13,6 % pour atteindre 5 Mt.
La zone Asie occupe une place de choix dans le trafic des conteneurs avec 0,5 MEVP (conteneurs pleins hors transbordement) en 2014, soit 45 % du total mondial (1,1 MEVP). La Chine arrive largement en tête avec 245 000 EVP, dont 180 000 EVP à l’import. Pendant les huit premiers mois de l’année, le trafic de conteneurs pleins avec la Chine a fait un bond en avant de 17 % à 188 000 EVP (imports 136 000 EVP, + 12 %, exports 52 000 EVP, + 33 %). La Chine reste le premier pays aussi bien à l’import comme à l’export pour les conteneurs. Ces statistiques traduisent l’intensité des relations commerciales, fruit d’un effort constant, depuis au moins deux décennies, de l’autorité portuaire de Barcelone (APB) mais aussi des entreprises et des entités locales publiques et privées (gouvernement régional, chambre de commerce, etc.). Au lieu de viser l’Amérique latine, les Catalans ont parié très tôt sur l’Asie, et en particulier la Chine. Le port de Barcelone ambitionne de se positionner comme la porte d’entrée privilégiée au Sud de l’Europe pour les marchandises en provenance d’Asie. La Catalogne se positionne comme lieu d’accueil privilégié pour les investisseurs chinois. Ce double pari s’est concrétisé dans le domaine portuaire avec le rachat de l’opérateur de conteneurs Terminal Catalunya (Tercat) par le groupe Hutchison et la réalisation d’un vaste plan d’investissement (580 M€).