« Cette conférence a pour objectif d’accroître la compétitivité du transport fluvial en faisant le point sur les actions déjà entreprises et les leviers de développement, afin d’aboutir à un plan d’action national cohérent pour la filière », précise le communiqué du secrétariat d’État. La première édition du 13 octobre 2014 avait abouti à l’instauration de trois groupes de travail chargés de faire des « propositions globales, cohérentes et opérationnelles ». À l’issue de cette année de concertation, le constat est renouvelé d’un « fort potentiel de croissance du transport fluvial coïncidant avec un besoin de développement et une meilleure intégration dans la chaîne logistique ».
Deux objectifs prioritaires
Deux objectifs prioritaires ont été identifiés: optimiser et renouveler l’existant (flotte, formation et régulation) pour augmenter la compétitivité du mode tout en préservant la sécurité de la navigation, et développer l’utilisation du mode fluvial pour en augmenter la part modale et les volumes transportés sur la voie d’eau. L’importance soulignée du fluvial dans la problématique du report modal concorde avec les préconisations du Conseil économique, social et environnemental régional d’Ile-de-France de développer l’usage de modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Interrogé le 21 octobre sur l’annonce du plan d’action pour juin 2016 et sur les objectifs retenus (compétitivité, innovation, sécurité/développement commercial), Didier Léandri commence par saluer « un tel exercice d’analyse des forces et faiblesses du transport fluvial qui sort la profession de son isolement et lui permet de se rassembler sur un constat commun et des actions partagées ». Il rappelle que l’ensemble des acteurs de la filière a « participé activement aux travaux avec des propositions qui ont adressé tous les champs de contraintes: accès au financement, concurrence routière, accessibilité fluviale aux ports maritimes, intégration aux chaînes logistiques, attractivité vis-à-vis des chargeurs, levée des barrières administratives ».
Mais s’il croit en « la volonté sincère des acteurs de tirer vers le haut le secteur », les motifs d’inquiétude restent encore nombreux, comme l’annonce de la fin des aides à la pince à moyen terme qui « interroge sur le modèle économique des opérateurs », ou l’insuffisante disponibilité des fonds de soutien à la modernisation, qui « rend difficile l’industrialisation de la filière ».Didier Léandri invite à « aller plus loin et plus fort ».