Le décret du gouvernement de la république démocratique du Congo (RDC), publié en début d’année et relatif à l’introduction d’une Congo River Dredging Surcharge de 2,47 €/t, aura été sans effet. Les armements n’ont pas suivi et refusé de payer pour des travaux qui, partout dans le monde, relèvent de la responsabilité et de la compétence des gouvernements. Un accord de partenariat public/privé a été signé à l’époque impliquant notamment la société Dredging International. L’objectif de cette surcharge additionnelle à la redevance de navigation sur le bief maritime du fleuve allant de la mer aux ports de Boma et Matadi, était en fait de porter les frais de dragage d’approfondissement et d’entretien en compte aux utilisateurs, les armements. Des dragages sont effectivement intervenus, ramenant le tirant d’eau admis à 25 pieds. Depuis quelques semaines, plus question de renouer avec les 26 pieds comme cela était envisagé, la navigation est à nouveau limitée à un tirant d’eau de 22 pieds. Il n’y a pas d’argent pour continuer. Les armements refusent de payer, estimant d’une part que Matadi est déjà l’un des ports les plus chers d’Afrique de l’Ouest, et, d’autre part, qu’il ne leur appartient pas de participer à ces travaux. Ils s’insurgent contre cette surcharge d’autant plus qu’il leur faudrait la répercuter sur leurs clients.
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RDC: l’accès au port de Matadi à nouveau réduit à 22 pieds faute d’argent pour les dragages
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