Le courrier remis par l’intersyndicale regroupant la FNSM CGT, la Fomm Ugict CGT, l’UFM CFDT et la SNCNMM-CFE CGC, le 6 octobre au président de la République lors de son passage au Havre, sur le maintien du remorquage comme activité ouverte à la concurrence, n’a pas donné les effets escomptés. Le 18 octobre, face à l’absence de réponse du gouvernement, l’intersyndicale a écrit au ministre en charge des Transports et de la Mer, Alain Vidalies, afin d’être reçue dans les plus brefs délais. « Sans réponse sous huit jours de votre part, nous prendrons les mesures adéquates pour nous faire entendre. » Les différents syndicats demandent que le remorquage soit exclu, au même titre que le pilotage, du projet de règlement européen sur les services portuaires. Les différents syndicats ont été reçus par des députés nationaux et européens qui leur ont apporté, en partie, leur soutien. Le gouvernement reste muet. Un silence qui « n’est pas en phase avec l’annonce de la ministre de l’Écologie concernant son plan pour la croissance bleue, et notamment le soutien aux métiers maritimes et l’action contre le dumping social ». Regrettant de voir le remorquage traité à part dans les services portuaires et pouvant ouvrir la voie à des pavillons de complaisance, les syndicats s’indignent de la position de l’État. Une position qui intervient quelques jours après la déclaration du secrétaire général de l’Ecsa (European Community of Shipowner Association), Patrick Verhoeven, qui a souligné que les amendements proposés par Knut Fleckenstein, rapporteur au Parlement sur ce règlement, sont destinés à mettre de la simplicité dans les procédures. « Nous ne voyons pas de raison de maintenir l’exemption de la manutention et des services de passagers dans ce règlement, seul le pilotage se justifiant à être exclu », a continué Patrick Verhoeven. Un commentaire qui a soulevé l’ire des syndicats maritimes.
7 jours en mer
Des inquiétudes sur le remorquage
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