L’ONU autorise les États à arraisonner les navires « venant » de Libye

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Dans cette résolution, adoptée par 14 voix pour et une abstention (le Venezuela), le Conseil décide « pendant un an, à compter de l’adoption de la présente résolution, d’autoriser les États membres qui sont engagés dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains, agissant individuellement ou dans le cadre d’organismes régionaux, à inspecter les bateaux naviguant en haute mer au large des côtes libyennes s’ils ont des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d’êtres humains en provenance de Libye ». Le Conseil de sécurité a également décidé d’autoriser les États membres à saisir « des navires inspectés dont ils ont la confirmation qu’ils sont utilisés à des fins de trafic de migrants ou de traite d’êtres humains en provenance de Libye ». La résolution indique toutefois que ces autorisations « ne s’appliquent pas aux navires jouissant de l’immunité souveraine en vertu du droit international » et « ne s’appliquent que dans la situation du trafic de migrants et de la traite d’êtres humains en haute mer au large des côtes libyennes ».

Le Conseil de sécurité rappelle que les accidents tragiques qui continuent de survenir en Méditerranée font des centaines de morts, et que les organisations criminelles transnationales qui facilitent le trafic illégal de migrants en sont « parfois » responsables.

Aider la Libye

Les membres du Conseil demandent aux États membres « d’aider la Libye, à sa demande, à renforcer les moyens dont elle dispose pour sécuriser ses frontières et prévenir les actes de trafic de migrants et de traite d’êtres humains ». Ils soulignent que la résolution adoptée le 9 octobre a pour objectif de « déstabiliser » les entreprises criminelles organisées impliquées dans le trafic de migrants et de « prévenir la perte de vies humaines ». Ils assurent qu’elle ne vise pas à « porter atteinte aux droits de l’homme, des personnes ou à les empêcher d’obtenir une protection en vertu du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés ».

Les équipages des navires de commerce ne peuvent que se réjouir de cette résolution tardive car ils ne seront plus en première ligne pour porter assistance aux migrants menacés de mourir en mer. En effet, en cas d’inspection positive, les marines de guerre ne pourront pas ne pas prendre à leur bord les migrants. La question du port de débarquement semble rester ouverte.

Un hub chinois au cœur du golfe de Guinée

Le gouvernement de São Tomé-et-Principe, dans le golfe de Guinée, vient d’annoncer la signature d’un mémorandum d’entente avec la Chine pour la construction d’un port en eau profonde sur le petit archipel africain, pour un coût de 800 M$. Selon les termes du contrat, la compagnie nationale chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC) investira dans le projet à hauteur de 120 M$ et sera en charge de l’ingénierie, de la construction et de l’aménagement du port. Ce hub de transbordement sera développé par phases et « l’achèvement de la première étape des travaux est prévu d’ici 2018 », précise le gouvernement santoméen, ajoutant que « le port, qui sera opérationnel en 2019, sera exploité dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) ». Bien que São Tomé-et-Principe soit l’un des trois seuls pays africains (avec le Swaziland et le Burkina Faso) à entretenir des relations diplomatiques avec Taïwan, le gouvernement chinois courtise le petit archipel pour sa localisation stratégique au cœur du golfe de Guinée. Le fret maritime des ressources minières et pétrolières notamment est un enjeu de taille dans la sous-région, et la concurrence est rude, CMA CGM étant déjà un opérateur majeur de la zone. C’est d’ailleurs initialement avec le groupe CMA CGM qu’un memorandum d’entente a été conclu en août 2008 pour la construction de ce port en eau profonde, mais le projet n’apas abouti.

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