C’est sur ce point de l’instauration d’un cadre pour l’accès au marché des services portuaires, notamment dans le domaine du remorquage, que le syndicat Ugict CGT chez Boluda au Havre a décidé de monter au créneau. Si des activités comme le pilotage, grâce à des actions de lobbying, ont eu gain de cause et ont été exclues du futur règlement, il n’en est rien pour le remorquage et le lamanage.
« Aujourd’hui, nous estimons que ce projet est une coquille vide si nous mettons à part le volet sur la transparence financière des ports sur lequel nous sommes favorables. Un tel règlement risque de remettre en cause nos missions de service public comme la sécurité portuaire car elle ne pourrait plus être assurée de la même manière », explique Stéphane Logez, délégué syndical Ugict CGT chez Boluda au Havre. Olivier Henry, élu au CE de Boluda, indique que l’entreprise de remorquage assure également des missions de sécurité incendie, de protection du littoral et de sécurisation de la zone industrialo-portuaire en cas d’incidents sur des sites classés. « L’Europe se plaint de la faible pression concurrentielle dans notre secteur. Or le marché du remorquage est un marché à maturité », ajoute-t-il. Le syndicat craint également que les compagnies qui souhaitent être encore plus concurrentielles aient recours à des pavillons de complaisance ou ne réduisent leur masse salariale. Stéphane Logez explique au passage que le coût du remorquage aujourd’hui ne représente que 10 % du coût total d’une escale.