Ces décrets ont fixé ainsi de nouvelles limites du plateau continental au large de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen. Cette extension accroît les droits de la France sur les éventuelles ressources du sol et du sous-sol marins au-delà des 200 miles nautiques. La colonne d’eau n’est pas concernée, contrairement à ce qui existe dans la ZEE.
La Guyane a vu sa « zone d’influence » augmenter de 72 000 km2, les Antilles françaises de 8 000 km2, la Nouvelle-Calédonie de 76 000 km2, et les îles Kerguelen de 423 000 km2.
La Commission des limites du plateau continental, commission spécialisée des Nations unies, doit encore se prononcer sur les demandes concernant l’archipel de Crozet, Saint-Paul et Amsterdam, de Wallis et Futuna et de Saint-Pierre et Miquelon (désaccord public avec le Canada). La demande concernant l’extension du plateau continental de la Polynésie française reste à déposer.
Dans le golfe de Gascogne depuis 2009, l’Espagne, la France, l’Irlande et la Grande-Bretagne discutent du partage de leur plateau continental au-delà des 200 milles.
Les vives critiques de Jean-François Tallec, ancien SG mer, formulées en octobre 2011 devant l’Académie de Marine sur la façon, juridiquement contestable ou incomplète, dont la France fixait les lignes de base de ses zones de souveraineté, ne sont plus que des mauvais souvenirs.