Cette décision exceptionnelle trouverait son origine dans la divergence d’appréciation entre les deux principales banques partenaires du chantier dans ce dossier. La commande du mois de juin représente un montant de 1,8 Md$. La Korea Development Bank garantit, en cas de non-livraison, le remboursement des acomptes versés par Mærsk pour cinq navires. L’Exim Bank faisant de même pour les six autres. La première a totalement versé à DSME le montant reçu alors que la seconde a conservé les 75,3 M$ reçus de Copenhague. Cette somme servira à financer les frais d’études et de conception des navires, a-t-elle indiqué. Le solde sera libéré lorsque la construction commencera en mars 2016. Cette décision s’expliquerait par la situation financière du 3e chantier naval coréen. Le président de l’Exim Bank a souligné que son établissement devait être plus prudent dans les dossiers où la plus importante partie du règlement se laissait à la livraison. La construction navale serait-elle une activité mal connue en Corée du Sud?
Une situation délicate
La situation de DSME est officiellement délicate depuis le 10 août, lorsque le chantier a annoncé une perte de l’équivalent de 2,61 Md$ durant le 2e trimestre. L’endettement net passant à 12,5 Md$. L’heure du désendettement massif avait sonné: cession d’actifs non stratégiques et fermeture de sites non rentables.
Le 16 septembre, l’agence Reuters a indiqué que le gouvernement sud-coréen présentera en novembre son premier plan de restructuration de ces immenses groupes industriels qui ont perdu des milliards de dollars. Les banques coréennes seront également invitées à se défaire de leurs participations dans de multiples entreprises lourdement déficitaires. Le gouvernent sud-coréen souhaite restructurer les « zombie compagnies », la situation du pays ne permettant plus de temporiser de crainte de manifestations de la part de salariés menacés de licenciement. Le sort du groupe STX, et donc de sa participation majoritaire dans STX France, risque donc de refaire surface.