La Grèce doit encore fixer les échéances pour soumettre les offres contraignantes pour le port du Pirée, afin de conclure l’accord sur le plan de sauvetage et prétendre pouvoir bénéficier d’un financement supplémentaire sur trois ans de 86 Md€.
Cosco Pacific, APM Terminals et International Container Terminal Services (ICTSI)ont donc jusqu’au 30 octobre pour soumettre leurs offres de reprise à hauteur de 51 % des parts du port du Pirée, mais l’échéance pourrait encore être reculée parce que les élections anticipées ont interrompu le processus de privatisation. « Nous accuserons un retard d’une vingtaine de jours parce que le contrat de concession que doivent encore ratifier le ministère des Finances et le ministère de la Marine prend plus de temps que prévu », déclare un officiel en précisant que « le ministre réélu (Theodore Dristas) n’a reçu les éléments du dossier que très récemment ». En effet, le ministère de la Marine doit réviser le contrat avant de le présenter aux investisseurs. Theodore Dristas avait prévenu fin janvier qu’il souhaitait réexaminer les conditions d’attribution de la gestion à Cosco Pacific de deux quais à conteneurs dans le port, selon un contrat de concession conclu en 2009. Le gouvernement grec gère actuellement un quai dont il est actionnaire à 74 %.
Désaccords
Dans le contrat de privatisation, il est prévu que les acheteurs potentiels puissent au cours des cinq prochaines années, et après avoir réalisé les investissements obligatoires, acquérir 16 % de parts supplémentaires pour devenir actionnaires majoritaires du port (67 %).
Des désaccords parmi les autorités locales sur les termes du contrat pourraient également retarder la privatisation. Les employés du port, qui craignent des licenciements, ont menacé de bloquer la vente avec des manifestations et des grèves et ont intenté une action en justice contre le projet. Les dockers avaient déjà organisé une série de grèves en 2008-2009 pour protester contre la vente du plus grand port du pays.
Naufrage du El-Faro: 33 morts et disparus
Les gardes-côtes américains (USCG) ont indiqué le 7 octobre qu’ils suspendaient les recherches pour retrouver d’éventuels rescapés du porte-conteneurs-roulier américain El-Faro d’une capacité de 1 200 EVP. Livré en 1974 et modernisé en 1992 et 2006, ce navire de 224 m pour 28 m de large était parti le 29 septembre de Jacksonville (Floride) à destination de San Juan (Puerto Rico). Il était armé par 28 navigants américains assistés par une équipe de cinq Polonais chargés de mener des opérations d’entretien et de réparation à bord. Environ 36 heures après son départ, il a signalé une perte de propulsion et une entrée d’eau lorsqu’il se trouvait sur la route suivie par l’ouragan Joaquin. Gîte de 15° mais situation sous contrôle, devait-il ajouter. Les USCG ont trouvé un corps et des débris. La position précise du naufrage est inconnue selon un représentant du National Transport Safety Board. La dernière position connue est à proximité de l’île Crooked aux Bahamas. Il aurait rencontré des vents de plus de 220 km/h et des creux de 12 m. Il était exploité par Tote Maritime, filiale de Tote Inc., elle-même filiale du groupe Saltchuk Resources. La disparition du El-Faro serait la plus grande catastrophe qu’a connue la flotte de commerce américaine depuis 30 ans.