Des craintes pour l’avenir du pavillon national

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L’intersyndicale constituée de la SNCNMM CFE-CGC, FEETS FO, UFM CFDT, CFTC SNPNSMM a adressé une lettre au président de la République lors de sa venue au Havre pour l’inauguration des locaux de l’ENSM et la cérémonie de baptême du CMA-CGM-Bougainville, le 6 octobre. Dans le courrier, les syndicats soulignent qu’« il n’est pas sûr, si nous continuons à suivre la politique actuelle en matière de marine marchande, qu’un président de la République dans dix ans puisse se rendre au baptême d’un navire français ». Selon les organisations syndicales, les mesures nationales trop contraignantes et le manque d’aide à l’investissement pénalisent les armements français. S’agissant de la loi de 1992 sur les transports pétroliers, le texte « ne garantit aucunement le maintien du pavillon et des emplois nationaux. Pendant ce temps, les armements disparaissent et les marins perdent leurs qualifications », continue l’intersyndicale. En Méditerranée, les syndicats ne sont guère plus optimistes. Le pavillon français pourrait « disparaître sous les coups de butoir juridiques et le dumping social ». Ils en appellent à des mesures urgentes. Ils souhaitent une flotte stratégique pour les approvisionnements pétroliers, une nouvelle DSP entre Corse et continent qui prenne en compte le pavillon français. Enfin, pour maintenir la qualité de la formation, ils appellent de leur vœux la réorganisation du conseil d’administration de l’ENSM.

Concurrence

Auparavant, le 2 octobre, le SNCNMM (Syndicat national des cadres navigants de la marine marchande) de la CFE CGC a écrit au rapporteur parlementaire européen Knut Fleckenstein pour l’alerter sur son rapport sur la politique portuaire européenne. Ce document prévoit notamment d’introduire plus de concurrence dans les prestations de remorquage portuaire et de lamanage. Le syndicat s’alarme de voir le remorquage entrer dans le cercle des activités à soumettre à la concurrence quand d’autres secteurs comme la manutention, le dragage, le pilotage ou les navires à passagers ne sont pas concernés par de telles mesures. « Le pilotage, le remorquage et le lamanage sont des acteurs indissociables de la sécurité et la sûreté portuaire. Pourquoi ne pas appliquer à l’ensemble des secteurs concernés la même reconnaissance? » De plus, selon le syndicat des marins, les qualifications requises pour les officiers et chefs mécaniciens des remorqueurs sont à un niveau élevé. Faire entrer de la concurrence dans ce secteur ne serait-il pas, pour le syndicat, « sacrifier les compétences et la sécurité sur l’autel de la concurrence avec des pavillons communautaires employant des marins extracommunautaires qualifiés à minima? »

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