Nantes Saint-Nazaire se veut un port « de la transition énergétique ». Il va bientôt voir démarrer les trafics liés à l’usine d’éoliennes Alstom de Montoir. En 2018, 80 éoliennes seront assemblées sur le hub logistique du bout du site de STX à Saint-Nazaire, nacelles venues de Montoir, pales de Cherbourg, pour aller équiper le parc éolien au large de Saint-Nazaire. D’autres suivront en France et ailleurs, surtout en Angleterre. Mais l’an dernier, le port a déjà vu débarquer 30 000 t d’éoliennes terrestres, en provenance d’Espagne, du Portugal, de Suède, remontant jusqu’à Nantes pour le sud de la Loire, transférées sur camion dès Montoir pour le Nord. Autre source d’énergie nouvelle, le bois de chauffage, en provenance d’Europe du Nord ou d’Amérique du Nord est identifié comme une filière à haut potentiel compte tenu de l’explosion des ventes de chaudières à bois, industrielles ou privées, dans le grand Ouest. Mais le premier navire n’a pas encore accosté. En revanche, la filière du recyclage de métaux, ferreux et non ferreux, en a fait partir beaucoup. Deux grands noms de l’activité, GDE et Derichebourg, ont des broyeurs, le premier à Montoir, le second à Nantes. Ils ont généré un trafic de 410 000 t l’an dernier. Dans les années à venir, d’autres déchets devraient voyager sur le fleuve. La déconstruction de sites industriels pour aménager l’île de Nantes et y construire notamment le nouveau CHU va générer d’importants déchets de construction. Ils pourraient être évacués par la Loire voire prendre la route de la mer. Les déchets ménagers de Nantes pourraient aussi transiter par le fleuve, l’agglomération cherchant à améliorer son bilan carbone. « Une question de services à mettre en place, bien plus que de plates-formes et d’outillages sur le port. Ils existent. Les emplacements possibles sont nombreux », indique François Chevalier, directeur du port, des territoires, des accès et de l’environnement.
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Un marché des déchets potentiellement plus important
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