La mise en service de l’usine de clinker d’Orsima (ex-Holcim) s’est traduite par un nouveau trafic de laitier. Ce laitier, généré par la production de fonte dans les hauts-fourneaux, provient du nord de la France et est acheminé par mer de Dunkerque à La Rochelle.
Le trafic des éoliennes s’est développé ces dernières années à La Rochelle. Deux opérateurs s’occupent du déchargement des navires: Fast et BLP-SGMT. Le trafic varie selon les années et les permis de construire obtenus pour ériger les éoliennes. Le vaste espace libéré en bordure du bassin à flot permet de déposer les différents éléments, tour, moteur et pales, en attendant leur acheminement final par camion. Le port pourrait aussi fournir dans les prochaines années la plate-forme de montage sur laquelle seront assemblées les éoliennes des parcs en mer.
Un trafic de ferraille est aussi en place à La Rochelle. La ferraille récupérée est chargée par NCI Environnement vers des fonderies en Espagne. La reprise de ce trafic par Paprec devrait lui permettre de s’accroître dans les prochains mois. Enfin, une filière de granulés de bois destinés au chauffage a été créée par la Sica Atlantique. Alors que la France était exportatrice de ces granulés il y a quelques années, le très fort développement de ce mode de chauffage a dopé la demande et inversé les trafics. Les granulés proviennent de pays proches.
D’autres activités
D’autres activités liées à l’économie circulaire se mettent également en place à terre. Une unité de valorisation des sédiments issus du dragage des bassins portuaires (plaisance, pêche et commerce) est annoncée pour la fin 2016. Ces sédiments ne peuvent plus être immergés. « Plutôt que de les envoyer dans des centres d’enfouissement, ce projet permettra de les valoriser en tant que matériau », explique Bernard Plisson, responsable du développement durable au Grand port maritime. Ils serviront ensuite de remblais ou de sous-couche routière.
Enfin, le port a passé un accord avec le groupe IEL, spécialisé dans l’installation et l’exploitation d’énergies renouvelables, pour que cinq hangars du port soient équipés de panneaux photovoltaïques. Les manutentionnaires qui utilisent ces hangars recevront un loyer versé par IEL, ce qui permettra de réduire les coûts de stockage. Cette première tranche de panneaux solaires fournira 1,25 MW, la consommation annuelle d’énergie de 500 foyers. Une seconde tranche de 2,5 MW est également prévue sur les 2 ha de toiture de la base sous-marine.