Marseille, premier port français à proposer du courant de quai

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Première nationale dans moins d’un mois. Marseille sera le premier port français à équiper trois postes en courant de quai à compter du 23 octobre. Les quelque 500 escales annuelles réalisées à Arenc par les Piana, Girolata et Kalliste de La Méridionale seront plus silencieuses et moins polluantes. À la clé, la suppression d’émissions de Nox, de Sox et de 5 700 t de Co2. En contrepartie des 2,9 M€ engagés par La Méridionale, le port accordera un bonus écologique, à savoir une ristourne sur les droits de port de 216 000 € par an. Le GPMM, qui dispose depuis 2012 d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre des activités portuaires, étudie depuis plusieurs mois déjà la possibilité d’avitailler en GNL. « Nous collaborons avec la société Maritima, les fournisseurs de gaz et la Commission européenne », précise Magali Deveze, chef du département Environnement et aménagement au GPMM.

Associé au projet européen Greenberth, portant sur la recherche de l’efficacité énergétique lors des opérations en bord à quai (manutention, levage, remorquage), le port favorise également la production d’énergies renouvelables sur le territoire portuaire. Mistral Énergie a développé à Port Saint-Louis du Rhône un parc de 28 éoliennes produisant 32 MW en attendant les premiers tests on shore en août 2016 de la société Nénuphar.

En revanche, le développement de centrales photovoltaïques sur les toitures des hangars n’a pas suivi l’évolution escomptée compte tenu des nouveaux tarifs d’achat d’électricité. Actuellement, quatre appels à projets sont en cours. « Nous avons l’espoir que ces projets se concrétisent », précise Magali Deveze.

Pas de charte, mais des initiatives inscrites au projet stratégique

Promoteur de l’économie circulaire, le GPMM a initié le programme Piicto, (Plate-forme industrielle et d’innovation de Caban Tonkin). Les industriels présents sur une zone de 600 ha œuvrent à la mise en place de synergies. L’un des projets à sortir de terre sera la réalisation d’un réseau de vapeur (générée par EveRé, exploitant de l’incinérateur et de Solamat Merex qui valorise les déchets dangereux) qui permettrait d’économiser entre 10 M€ et 20 M€ par an de gaz naturel.

Sur la zone dite du Caban Sud, GRT Gaz développe un projet pilote destiné à faire de la méthanisation à partir du CO2 rejeté par l’usine Ascometal. « Ce projet, qui devrait se concrétiser d’ici 18 mois, permettra de produire de l’hydrogène », détaille la responsable environnement du GPMM qui annonce également l’installation l’année prochaine du projet Vasco 2 (valorisation et stockage du CO2) sur le périmètre Piicto. Un programme visant là encore à réduire les émissions de dioxyde de carbone grâce aux algues et de contribuer à l’émergence de nouvelles filières (produits cosmétiques, alimentation animale, biocarburants).

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