Bien que spécialisé dans la manutention des colis lourds, le port ne traite pas les pièces pour les éoliennes. Le principal fabriquant, Gamesa, ne compte pas d’usine en Catalogne, une zone qui est originaire/destinataire de la grande majorité du trafic du port. L’absence de projets en mer, en Méditerranée, comme d’ailleurs au large de l’ensemble du littoral de la péninsule, contribue également à expliquer cette situation.
Un trafic substantiel
En revanche, le port catalan a développé un trafic substantiel de biocarburants. Les statistiques de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB) montrent que celui-ci a fortement progressé au cours de la période récente puisqu’il est passé de 0,5 Mt en 2011 à 2,1 Mt en 2014, soit un quadruplement en trois ans. Les chiffres des sept premiers mois de 2015 indiquent un recul de 45 %. Barcelone est le port leader en Espagne pour ce type de trafic.
Le port ne compte pas de fabricants de biocarburants. Ces produits s’inscrivent cependant pleinement dans la stratégie de l’APB qui consiste à développer la position du port comme hub de trafic (déchargement, stockage, chargement, réexportation) en Méditerranée occidentale. Plusieurs grands opérateurs de vracs liquides traitent ce produit: Decal, Meroil, Relisa, Tepsa et Tradebe. En 2014, le transbordement a représenté 1,4 Mt, soit les deux tiers du trafic total de biocarburants.
L’APB considère que la croissance du trafic multimodal contribue également au développement durable. La progression du trafic ferroviaire et la mise en place d’une ligne UIC vers la France vont dans ce sens. Les lignes de TMCD vers l’Italie et l’Afrique du Nord ont permis, selon l’APB, de « détourner » plus d’un million de camions des routes pendant la période 2004-2014. Ce trafic a contribué à la réduction des émissions de CO2 et de gaz contaminants.