Quand on pose la question du développement durable aux responsables du port de commerce de Cherbourg, ils répondent énergies marines renouvelables (EMR). Pas de charte, pas de projets en particulier, mais une volonté: devenir un des ports incontournables pour la fabrication et l’entretien des hydroliennes et des éoliennes offshores. Voilà comment Cherbourg envisage sa part de développement durable. Pour cela, Ports Normands Associés (PNA) est en train de construire un terre-plein de 39 ha sur la mer. Les 4 Mm3 de remblais nécessaires à la fabrication du terre-plein proviennent essentiellement des fonds de la Grande rade. Un investissement de 60 M€ qui s’ajoute aux 40 M€ déjà investis par ailleurs pour accueillir l’activité des EMR sur plus de 80 ha au total. Alstom doit y construire deux usines de pales et de mâts d’éoliennes, et DCNS réfléchit à y implanter une chaîne d’assemblage d’hydroliennes. Toutefois, rien de très définitif pour le moment. Les travaux du terre-plein ont débuté en mai 2015 et devraient s’achever au deuxième semestre 2016. « Nous n’avons pas de contraintes spécifiques en matière environnementale », précise Jérôme Chauvet, directeur du développement chez PNA. Mais l’autorité portuaire s’efforce toutefois de préserver le milieu marin de la Grande rade. Ainsi, pour contrebalancer l’activité des dragues et des pelleteuses qui travaillent aux abords du terre-plein, PNA a immergé une cage métallique pour aider notamment à la reproduction des araignées de mer et de certaines espèces pêchées habituellement sur place.
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Développement durable: Cherbourg mise sur les EMR
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