À l’heure des éoliennes et des investissements dans le recyclage

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D’ores et déjà, plusieurs éoliennes sont en activité. L’entreprise spécialisée Vleemo en a déjà installé sept. Cinq supplémentaires seront opérationnelles fin 2015 et 18 autres en 2016. Parmi les engins déjà installés figurent des éoliennes dites intelligentes, en ce sens qu’elles sont réglées en fonction des besoins, notamment d’entreprises de manutention comme c’est le cas pour l’installation du centre frigorifique de la Luik Natie.

L’entreprise Vleemo entend réaliser un grand projet sur la zone portuaire de la rive droite portant sur 50 à 100 éoliennes, en plus des 40 prévues pour la rive gauche. L’investissement varierait entre 300 M€ et 500 M€. La procédure relative aux permis d’implantation devait démarrer à la fin du mois de septembre. Selon les promoteurs, la production d’électricité serait suffisante pour l’ensemble de la ville d’Anvers. Divers éléments d’éoliennes viendront par navires du Danemark, d’Allemagne et du Viêt Nam. Plusieurs terminaux portuaires seront impliqués. Par camions, les engins seront conduits vers les lieux d’implantation pour le montage final.

Un projet de 3,7 Md€

Théoriquement, l’ensemble du site du MSC Home Terminal à la darse Delwaide, après le déménagement de l’armement vers la rive gauche, devrait être occupé par l’implantation d’un vaste complexe industriel, dont l’objectif sera de transformer des déchets industriels non recyclables en produits chimiques, ceci grâce à des technologies nouvelles axées sur la regazéification.

Il s’agira d’un investissement de 3,7 Md€ que réalisera pour 20 % le Saoudien Energy Systems Company en coopération avec Thermoselect. Les 80 % restants seront assurés par des financements extérieurs. L’installation s’étendra sur un site de 150 ha que borde un quai de 2 140 m. La construction prendra deux ans. L’objectif est de traiter 3,5 Mt de déchets par an (essentiellement des plastiques) pour produire 1,23 Mt d’urée verte pour l’agriculture et 650 000 t d’urée, produit de base pour l’industrie chimique notamment locale. Cette installation devrait générer un trafic maritime annuel de 5 Mt (1 400 navires au déchargement et 35 au chargement pour l’exportation d’urée). Cela ira de pair avec un trafic fluvial, des activités de manutention et de logistique.

Des trafics de déchets

Un des principaux produits d’exportation de l’Europe du Nord aujourd’hui consiste en déchets de papier et plastiques. Exportations conteneurisées essentiellement destinées à la Chine, l’Indonésie. Pour bien des armements axés sur ces dessertes, cela peut représenter jusqu’à 20 EVP par booking. Il est impossible de quantifier les tonnages étant donné que les statistiques portuaires ne tiennent compte que du nombre de conteneurs et non de leur contenu. Quant à la douane, elle ne communique pas les statistiques sur les contenus des conteneurs. Néanmoins, on peut estimer que ces exportations de déchets vers l’Asie au départ d’Anvers représentent 20 % du volume.

Dans la zone portuaire de la rive gauche se trouve l’installation Antwerp scrap Terminal, qui traite entre 1 Mt et 1,5 Mt de ferraille par an, en provenance de Belgique et acheminées par barges et camions. La ferraille est traitée sur place et préparée pour l’expédition en vrac ou en conteneurs en Europe et vers l’outre-mer. Ce terminal équipé de grues Gottwald peut charger des navires jusqu’à 45 000 tpl.

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