Le 22 septembre, la Chambre internationale de la marine marchande (ICS) a diffusé un dépliant pour mettre en avant « les progrès impressionnants déployés par l’industrie du transport maritime international pour réduire son empreinte carbone ». Selon l’ICS, cette industrie présente déjà une croissance neutre en carbone en ayant réduit ses émissions totales de CO2 de plus de 10 % entre 2007 et 2012 malgré une augmentation du trafic maritime mondial. Les émissions de CO2 de ce secteur économique représentent seulement 2,2 % des émissions totales de CO2 de la planète par rapport à 2,8 % en 2007, selon l’étude Green House Gas de l’OMI publiée en 2014. Le secrétaire général de l’ICS, Peter Hinchliffe, a souligné que « ce sont de véritables réductions obtenues grâce à une meilleure efficacité des carburants. Dans ces conditions, la nécessité d’autres mesures virtuelles et complexes telles que les compensations de carbone ne sont sans doute pas nécessaires ». Cette déclaration et le dépliant de l’ICS s’adresse aux chefs d’État et de gouvernement qui vont se réunir début décembre à Paris lors de la conférence sur le changement climatique (COP 21).
Une réduction de CO2 de 50 % d’ici 2050
Avec des navires plus grands, des moteurs plus performants et une gestion intelligente de la vitesse, l’industrie du transport maritime se dit confiante pour atteindre une réduction de CO2 de 50 % d’ici 2050. Selon l’ICS, à cette date, « la flotte mondiale comprendra des navires économes en carburant tandis que certains d’entre eux utiliseront des carburants propres tels que le gaz naturel liquéfié (GNL) ». L’ICS reconnaît que dans la perspective de COP 21, les gouvernements attendent davantage d’efforts des industries en matière de réduction d’émissions polluantes. Toutefois, pour l’industrie du transport maritime, l’ICS estime qu’il faut « laisser l’Organisation maritime internationale (OMI) jouer son rôle de régulateur mondial du secteur ». En 2013, l’OMI a fixé un objectif obligatoire de sorte que tous les navires construits à partir de 2025 – y compris ceux dans les pays en développement – doivent être de 30 % plus efficace que ceux construits dans les années 2000. Cette mesure concerne plus de 95 % de la flotte marchande mondiale, tous pavillons confondus. « Actuellement, la flotte mondiale est environ de 20 % plus efficace qu’en 2005. Avec le soutien de l’industrie du transport maritime, l’OMI a déjà accompli beaucoup de choses et est le seul forum qui peut établir de nouvelles réductions significatives de CO2 pour ce secteur économique », a conclu Peter Hinchliffe.