Feederiser

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Selon Alphaliner, 190 porte-conteneurs pour une capacité de 2,04 MEVP ont d’ores et déjà été commandés sur les neuf premiers mois de l’année. Un chiffre qui dépasse le nombre total de navires commandés en 2013 et 2014. Même si, compte tenu des réglementations sur les émissions, les armateurs vont devoir renouveler une partie de leur flotte, la croissance restera largement positive cette année. Dans le même temps, les taux de fret font grise mine. Depuis le début de l’année, les taux entre l’Europe et l’Asie ont perdu 107 $ par EVP quand en 2014 cette diminution a déjà été de 83 $/EVP. Les années se suivent et se ressemblent. Si sur les routes est-ouest, les taux de fret s’effritent, les chargeurs des pays émergents ne constatent pas la même tendance pour les liaisons vers leurs marchés. Pour résorber une partie de la surcapacité, certains armateurs envisagent de réduire encore la vitesse des navires. À continuer ainsi, il faut envisager le retour à la voile. Déjà, parmi les « penseurs » du maritime émerge l’idée de recentrer les routes est-ouest autour de l’Équateur géographique. Elles partiraient d’Asie pour relier le sous-continent indien, le golfe de Guinée, l’Amérique du Sud, le canal de Panama et retour en Asie. Et l’Europe? Elle serait feederisée depuis l’Afrique subsaharienne. Rêve prémonitoire ou idée de génie? Dans l’état actuel des infrastructures portuaires, il n’est pas encore né celui qui verra ce changement, mais nous avons vu le maritime s’adapter rapidement. Pour les ports, le temps est plus long.

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