Le 16 septembre, les entreprises corses formant Corsica Maritima ont précisé leur projet. Des détails donnés par les avocats de ces entreprises. Ils prévoient de reprendre 619 salariés sur les 1 500 CDI actuellement employés par la SNCM. Un chiffre confié par Maître Morvan à l’AFP, et toujours en discussion, selon l’avocat.
Retour à la rentabilité dès 2017
En outre, les sociétés présentes dans Corsica Maritima étant toutes des clientes de l’opérateur maritime, elles ont bâti leur projet de reprise en prévoyant un retour à la rentabilité de l’armateur dès 2017. Un objectif qui évitera « une flambée des prix », a continué Maître de Juvigny, autre avocat de Corsica Maritima. L’offre de reprise est aussi indépendante du contrat de DSP (délégation de service public), « dont ni le périmètre, ni les compensations financières ne sont connus et qu’aucun candidat ne devrait pouvoir intégrer dans son offre », affirment les avocats. Le business plan de Corsica Maritima prévoit d’améliorer la gestion de l’armement en se concentrant sur les liaisons entre Marseille et les ports de Bastia et Ajaccio, d’une part, et vers Tunis et Alger, d’autre part.
Quant à la flotte, le projet prévoit de renouveler les navires à partir de fin 2018 ou début 2019. Au total, 12 M€ seront investis dans l’armement, hors achat de navires. Dans ce contexte, le repreneur potentiel prévoit une rentabilité de l’armement dès 2017. Le chiffre d’affaires devrait atteindre 154 M€ en 2016 et progresser de 4 % par an.
Corsica Maritima est en concurrence sur ce dossier avec un groupement formé entre Baja Ferries et Stef, d’une part, un projet porté par Christian Garin, ancien président du Port de Marseille, d’autre part, et enfin un dernier présenté par le transporteur routier corse Rocca.