On y a cru. La semaine dernière, lorsque le gouvernement devait choisir le remplaçant de François Rebsamen au ministère du Travail, plusieurs noms ont circulé. Sans vouloir montrer trop d’optimisme, nous avons malgré tout attendu avec hâte cette nomination. Si le nom d’Alain Vidalies a circulé pour prendre ce portefeuille, nous sommes revenus à la réalité avec la nomination de Myriam El Khomri. Nous ne pouvons que la féliciter. Mais, parmi les responsables maritimes français, les visages se sont de nouveau fermés. Disposer d’un ministère des Transports et de la Mer avec un véritable ministre décidé à faire évoluer les choses pour les ports et les quelques armements qui restent en France était plus qu’un souhait. Mesdames et messieurs, il est urgent d’attendre un prochain remaniement ministériel. Vous devrez faire avec l’actuel locataire de l’hôtel de Roquelaure pendant les prochains mois. Encore que « faire avec » semble être un peu présomptueux face à l’inaction de ce gouvernement sur les questions maritimes. Si l’aile gauche du Parti socialiste dénonce les dérives libérales de l’actuel gouvernement de Manuel Valls, du côté portuaire et maritime il serait plus opportun de parler d’ignorance. Il ne faut pas parler de « laisser faire » mais plutôt de « laisser tomber ». Considérer la France maritime à l’aune de la pêche et de l’environnement des océans est une politique bien réductrice. Eh, Manu, tu descends? Pour quoi faire?
Édito
Laisse béton
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