Lors de la conférence nationale pour la croissance bleue et le climat, l’ONG France Nature Environnement a fait état d’une étude préoccupante sur les conséquences sanitaires des émissions du transport maritime sur les populations. La synthèse de cette étude, menée par deux universités danoises, a été publiée en août 2013 par le site Atmospheric Chemistry and Physics. La conclusion est la suivante: la pollution atmosphérique, toutes sources confondues, a coûté à toute l’Europe environ 803 Md€ en 2000* et coûtera 537 Md€ en 2020. Les décès prématurés résultant de cette pollution passeront de 68 000 à 45 000 dans la même période. Le transport maritime international dans l’hémisphère Nord a été à l’origine de 7 % des coûts sanitaires en 2000, soit 56 Md€. Il représentera 12 % vingt ans plus tard, soit 64 Md€. Par contre, le long du littoral de la Baltique et de la mer du Nord, les émissions du transport maritime international auront baissé de 36 % du fait de la réglementation sur l’usage du fuel désulfurisé. L’étude suggère donc de mettre en place une pareille réglementation dans tout l’hémisphère Nord et en particulier pour les NOx. Ces derniers conduisent à la formation de particules nitrées (NO3-) secondaires. Cela est en partie réalisé. En effet, le Canada, les États-Unis et la France (dans une bien moindre proportion) ont déjà déclaré leurs ZEE respectives zones à émissions contrôlées depuis le 1er janvier. Le cabinet de Ségolène Royal ne peut pas l’ignorer. Encore une nouvelle piste d’action, utile, pour la deuxième puissance maritime mondiale.
En 2009, l’Agence européenne pour l’environnement estimait le coût de la pollution atmosphérique entre 102 Md€ et 169 Md€ dont entre 51 Md€ et 85 Md€ résultant de 191 établissements. Les ordres de grandeur ne sont donc pas cohérents.