Au cours de son discours d’ouverture, Robert Good will MP, sous-secrétaire d’État aux Transports du Royaume-Uni, a souligné sa volonté de maintenir la place londonienne au cœur de la communauté maritime. Dans le même temps s’est tenue, dans la capitale britannique, la réunion annuelle de l’ICS, International Chamber of Shipping. Cette conférence a pris tout son sens après la tenue à Paris quelques jours plus tôt du Consultative Shipping Group (CSG), puisqu’elle devait permettre aux armateurs de prendre des positions sur les enjeux environnementaux à défendre lors de la prochaine COP 21. Cette réunion du CSG à Paris a permis à des administrations de l’ensemble de la planète d’aborder des questions d’actualité. Si des sujets comme la piraterie et la crise des migrants en Méditerranée ont été abordés, le sujet central a surtout tourné autour des enjeux environnementaux qui seront débattus lors de la COP 21 en décembre à Paris. Au travers des discussions entre les administrations maritimes mais aussi avec les professionnels, il est apparu que la réduction des émissions de CO2 par le maritime est devenue un sujet majeur.
« Il reste des efforts à fournir »
Le délégué général d’Armateurs de France, Éric Banel, a rappelé que les armateurs ont diminué leurs émissions de CO2 de 20 % entre 2007 et 2012. « Il reste des efforts à fournir », a continué le délégué général. Lors de la discussion du bureau de l’ICS, qui s’est déroulé le 9 septembre, il a demandé que la communauté maritime soit acteur des règles à mettre en place. « Il y a une nécessité d’être proactifs en vue de la COP 21 à Paris », a souligné Éric Banel sur son compte Tweeter. Et pour ce faire, plusieurs solutions existent comme une nouvelle réduction de vitesse des navires, un ensemble de règles que chacun pourrait appliquer selon ses choix ou une taxe. Pour le délégué général, il convient « d’étudier un mécanisme de marché ou une taxe sur les soutes (bunker levy) ».
D’après des participants au Consultative Shipping Group, la volonté de voir aboutir des règles sur les émissions de CO2 lors de la prochaine COP 21 est indéniable. « Nous devons arriver à une position claire en décembre à Paris sur ce point, c’est vital pour toute l’économie mondiale », nous a confié un participant.