De dix pages utiles, le guide de l’ICS sur les bonnes pratiques pour la récupération d’un nombre important de naufragés est passé à 26. L’expérience acquise en six mois d’intenses activités en Méditerranée et ailleurs a conduit à une mise à jour du guide intitulé Guidance on Ensuring the Safety and Security of Seafarers and Rescued Persons, expliquent les toutes premières lignes du document. L’application des « bonnes » pratiques est totalement volontaire et en aucun cas ces recommandations ne pourraient servir pour conduire des audits ou des évaluations des comportements, est-il écrit en gros.
Informations aux rescapés
Depuis le début de la fuite massive de migrants via la Méditerranée, au printemps 2014, plus de 1 000 navires marchands ont recueilli à leur bord plus de 50 000 personnes. Faut-il rappeler que ces navires ne sont pas adaptés à cette obligation internationale ou que les équipages, de 20 à 25 personnes, ne disposent pas des capacités nécessaires pour y faire face.
Malgré la mobilisation tardive des États membres de l’UE, Italie exceptée, il est « probable que les navires marchands continueront à être appelés par les centres de coordination chargés de la recherche et de l’assistance en mer, à récupérer un nombre important de migrants ».
Le grand ajout de cette nouvelle édition porte sur les panneaux d’information destinés aux rescapés que les navires devraient avoir à bord. Un pictogramme complété par une instruction rédigée en arabe, en français et en anglais, indique qu’il est interdit de fumer, de faire des étincelles, d’avoir une arme ou un couteau sur soi, d’utiliser un téléphone portable, un ordinateur ou une tablette (cargaison explosive), de faire des photos avec les téléphones, que « la Wifi n’est pas disponible », que la « nourriture et l’eau seront fournies mais en quantité limitée. Merci de votre patience », l’endroit où se trouvent les toilettes, de prendre soin des enfants, etc.
Le magazine Afcan Informations de juillet 2015 rapporte l’aventure du vraquier CS-Caprice de 30 400 tpl qui a, le 22 octobre, avec des creux de 7 m à 8 m, dû porter assistance sur ordre du centre de Malte à un navire ayant entre 300 et 400 personnes à son bord. En réalité 510. Les migrants insistent pour aller en Italie. Il faut plusieurs jours au navire pour obtenir l’autorisation de faire escale en Italie. L’assureur fait des difficultés pour payer, en particulier les frais de nettoyage du navire, note l’article.