La déclaration unique de dédouanement (DUD) au Bénin a été instituée en 1982 par un texte de loi. À l’époque, cette déclaration coûtait 590 FCFA (0,89 €). Au fil des années, l’augmentation de cette DUD a été multipliée par sept, passant à 5 000 FCFA (7,60 €) aujourd’hui. Une augmentation que les représentants des transitaires béninois ont du mal à accepter. Face à cette pomme de discorde qui entache la communauté portuaire béninoise, le président de la République, Boni Yayi, est intervenu. Le 21 juin, il a demandé la suspension de cette taxe. Lors d’une réunion avec les acteurs, le président de la République a déploré le manque d’implication du gouvernement dans ce dossier mais aussi le manque de dialogue entre les différents acteurs portuaires. Il a demandé aux parties de s’entendre pour trouver une solution consensuelle, mais surtout de suspendre l’application de cette DUD.
Ne pas dissuader les opérateurs
Un comité regroupant toutes les parties doit également être constitué pour trouver des solutions sur cette déclaration, mais aussi les autres frais portuaires (acconage, surestaries et autres pénalités, comme le souligne le communiqué de presse du gouvernement béninois). « Nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de taxes qui dissuadent les opérateurs de choisir Cotonou. Lorsque les frais sont augmentés, ils se répercutent sur les prix à la consommation et c’est le panier de la ménagère qui en souffre », a déclaré le président de la République. Le premier ministre, Lionel Zinsou, a continué dans le même sens en dénonçant le corporatisme et « les rentes légitimes qui bloquent la croissance du port ».
De con côté, la CCI du Bénin a annoncé dès la fin du mois de juin que la taxe sur la DUD n’était pas suspendue mais revenue à son tarif d’origine, à savoir 590 FCFA.