C’est un bon résultat qui vient d’être publié par l’autorité portuaire de Ravenne en ce qui concerne le volume de trafic de céréales sur la période août 2014/juillet 2015. Les données font état d’un volume de 4,7 Mt de céréales toutes catégories confondues contre 3,4 Mt l’an dernier. Une augmentation importante, notamment à l’heure où de nombreux ports font état de leurs récriminations envers un système insuffisamment performant et pénalisant pour les activités italiennes confrontées à une concurrence internationale de plus en plus dure. Les importations de céréales sont estimées 4,39 Mt contre 308 998 t pour les exportations. En ce qui concerne les importations, l’Amérique représente une part importante. La zone méridionale collectionne par exemple un volume total de 923 439 t, soit 717 882 t de farine de graines de soja et 194 730 t de graines de soja. La partie septentrionale (côtes atlantiques) participe avec un volume de 738 547 t. Mais le plus gros morceau est représenté par la zone méditerranéenne et la mer Noire avec 1,9 Mt de trafic de céréales comme le froment, le blé tendre, le riz et différents types de graines. En ce qui concerne les exportations, en revanche, le port de Ravenne ne fait pas tourner ses moteurs à plein régime. Les pays ciblés sont les États-Unis, l’Asie, l’Europe, l’Océanie, la zone méditerranéenne et la mer Noire. En somme une bonne partie du globe.
Douze opérateurs
Au niveau des infrastructures et des manutentionnaires, le port de Ravenne table sur la présence de douze opérateurs dont Docks Cereali S.p.À, considéré comme le numéro un dans la catégorie des spécialistes des céréales en Méditerranée. La capacité de stockage de Dock Cereali S.p.A, dont les activités s’étalent sur quelque 215 000 m2, est répartie de la façon suivante: 90 000 t en silos, 65 000 t dans les abris et 200 000 t dans les hangars. Officiellement, le manutentionnaire n’a pas l’intention de mettre la main au pot pour renforcer ou élargir ses infrastructures, comme le confie un cadre de Docks Cereali. « Les infrastructures actuelles ont été remises en ordre, notamment en ce qui concerne les chargeuses sur pneus. Nous n’avons pas investi mais seulement remplacé le matériel obsolète qui ne fonctionnait plus », explique ce cadre. Avec déjà 118 silos et 25 600 m2 pour le stockage à ciel ouvert, la direction de la société se dit satisfaite. En ce qui concerne la répartition du trafic, le transport maritime représente 97 % du volume global, la route 2 % et le fer 1 %.
Du côté de l’autorité portuaire, on réfléchit. « Un projet de développement pour élargir le port – qui représente une sorte de long canal avec un tirant d’eau insuffisant – fait actuellement l’objet d’une étude et d’une réflexion importante », explique Sandra Bini du département développement et planification. Une opération qui demandera toutefois du temps, et surtout des fonds qui manquent cruellement en Italie en l’état actuel.