Loin de Ravenne, c’est-à-dire à l’autre bout de la Botte, dans la région des Pouilles, le port de Brindisi brosse un bilan de son volume de trafic de céréales depuis le mois d’août 2014. Le chiffre est raisonnable avec un montant global de 7,6 Mt de céréales sous forme de blé tendre et dur. Des farines et des graines provenant des pays autrefois situés derrière le rideau de fer, c’est-à-dire Roumanie, Ukraine, Moldavie, Bulgarie, Hongrie et Russie. À ce tableau s’ajoutent aussi la Croatie et la Serbie. Les importations comme les exportations s’effectuent par voie maritime. Pas de transport routier, pas de réseau ferré, à l’opposé d’autres ports comme Ravenne, Livourne et Savonne. Dans l’immédiat, le manutentionnaire Indesil, qui s’occupe du trafic céréalier, n’a pas programmé d’investissements pour élargir son nombre de silos actuellement au nombre de quatre. Une politique suivie par l’autorité portuaire, qui n’a pas l’intention de débloquer une enveloppe, le manque d’ampleur du trafic de céréales justifiant l’absence d’injections d’euros dans les infrastructures. Pour certains experts, cette ligne de conduite annoncerait le début d’un changement d’activités. Le port de Brindisi pourrait suivre l’exemple du site de La Spezia qui a jeté l’éponge il y a quelques années et détruit les derniers silos en 2014 pour réutiliser le terrain inutilement occupé par des équipements devenus obsolètes.
Dossier
Un tout petit trafic céréalier
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