Un acteur compétitif sur la façade maritime Nord de l’Espagne

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L’activité des produits pour l’alimentation animale a, en revanche, fortement baissé. Ces marchandises, essentiellement importées, sont une composante essentielle du trafic de vracs secs, une des spécialités du port.

Gijón ou Bilbao traitent aussi ce type de marchandises, mais Santander dispose de plusieurs atouts de taille. Il y a d’abord la proximité géographique avec la Castille et Léon, deux régions agricoles d’Espagne où sont implantées des sociétés de production de farines et d’aliments pour bétail. Le port dispose de liaisons autoroutières sans péages et ferroviaires vers le centre de l’Espagne. Par ailleurs, Santander est un des ports espagnols avec les plus forts taux d’utilisation du ferroviaire pour le pré et le post-acheminement des marchandises (20 %). Cependant, en ce qui concerne les céréales et les produits pour l’alimentation animale, le mode de transport le plus utilisé est la route (83 % du trafic en 2014). Cette situation est logique compte tenu de la proximité des entreprises clientes.

Qualité des instalations

La compétitivité du port réside surtout dans la qualité des installations et le savoir-faire des opérateurs. Le nouveau terminal des vracs agroalimentaires, exploité par la société Terminales de Graneles Agroalimentarios de Santander (Tasa), dispose d’un quai de 281 m avec une profondeur de 13 m. Les systèmes les plus modernes de déchargement, stockage et manipulation de la marchandise ont été mis en place. La capacité de stockage en hangar couvert est de 103 000 t (et de 172 000 t pour l’ensemble du port, c’est-à-dire en incluant les autres terminaux). Chez Tasa, jusqu’à 10 500 t peuvent être chargées chaque jour sur un camion (5 000 t/j en chemin de fer). Deux voies ferrées de 500 m ont été construites, permettant la constitution de convois de cette longueur.

Le trafic de céréales bénéficie aussi des bonifications du droit sur la marchandise, pratiquées par l’Autorité portuaire de Santander (APS). La réduction est de 10 % pour un trafic compris entre 20 000 t et 50 000 t, de 20 % entre 50 001 t et 100 000 t, et de 30 % au-delà de 100 000 t. Si le produit est destiné à la fabrication de biocarburant et si le volume dépasse 40 000 t, l’avantage est encore plus net (40 %). Ces réductions, qui traduisent le caractère prioritaire de ce trafic, ont été appliquées en 2014 et en 2015. La politique tarifaire pour 2016 n’a pas encore été approuvée.

Les prévisions de l’APS pour 2015 font état d’un trafic au moins égal à celui de 2014. Les investissements réalisés correspondent à la demande actuelle et à venir. Aucun projet nouveau n’est actuellement envisagé.

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