Maïs: trafic au beau fixe

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Cette hausse, à relativiser tout de même – la campagne 2013/ 2014 ayant été moyenne –, a particulièrement été marquée par une augmentation des exports de maïs: + 88 %, soit un gain de 600 000 t environ. Le trafic blé, quant à lui, affiche 400 000 t (+ 15 %) et les autres céréales (orge, sorgho) se sont maintenues dans un volume proche de 26 000 t. En Europe, parmi les trois pays importateurs principaux, on retrouve les Pays-Bas (369 Kt), le Royaume-Uni (271 Kt) et le Portugal (140 Kt). Hors Europe, Cuba (144 Kt) est suivi par le Maroc (37 Kt) et la Nouvelle-Zélande. Pour Didier Domens, chargé du trafic des céréales au Grand port maritime de Bordeaux (GPMB), cette envolée s’explique par une « très bonne récolte en maïs, de très bonne qualité avec d’excellents rendements. Tout cela associé à un contexte de marché qui aura permis de rendre les maïs du Sud-Ouest très compétitif ».

Autre fait marquant de cette campagne: le trafic ferroviaire de pré-acheminement a progressé de 50 % par rapport à la campagne précédente. Plus de 72 000 t de blé ont ainsi été acheminés en train cette année sur les silos bordelais. Pour favoriser ce report modal, le GPMB s’est positionné dans le cadre des projets du Réseau TransEuropéen de Transport (RTE-T), notamment avec le dossier Rail2, Bordeaux visant à assurer le maintien du fonctionnement de certaines lignes de son hinterland. De plus, des négociations autres sont à l’œuvre avec la SNCF pour la réutilisation de voies ferrées secondaires depuis le Gers et le Lot-et-Garonne vers les silos portuaires pour du trafic céréalier.

Repli sur les produits pour l’alimentation animale

À fin 2014, les importations de tourteaux et PSC (produits de substitutions aux céréales), en revanche, ont atteint seulement les 7 000 t contre 29 000 t en 2013. Pour Didier Domens, « une des raisons est la forte production de l’unité Saipol à Bassens qui a généré localement ces produits habituellement importés ». En raison d’une plus grande demande pour ce type de produits sur le marché intérieur, les exportations ont également baissé de 38 %, passant de 61 000 t à 38 000 t à fin 2014.

Bordeaux, place importante avant 2010 de l’importation en matière d’alimentation animale, notamment de tourteaux de soja, pouvait alors générer des volumes proches des 500 000 t. « Ces flux ont peu à peu disparu notamment en raison de l’installation d’une unité de trituration implantée à Bilbao qui a permis d’alimenter le marché local, mais également de la montée en puissance de l’unité Saipol. Nous sommes malgré tout convaincus qu’il existe encore un marché potentiel sur ce type de produit qui correspond à une demande plus périphérique de l’hinterland du port de Bordeaux ». Le retour en grâce pourrait se faire notamment par une amélioration du post-acheminement et des points de chargement actuellement basés soit trop au nord soit trop au sud.

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