Le leader conforte ses positions

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Le niveau des déchargements dépend du montant de la production espagnole pendant la campagne céréalière passée et de l’importance du déficit par rapport à la consommation, déduction faite des importations en provenance de France (blé principalement). La plus grande partie des importations est donc réalisée pendant le second semestre de l’année. La climatologie joue un rôle essentiel. La sécheresse constatée en 2014 a propulsé le trafic du port de Tarragone (+ 39 % pour les céréales, + 9 % pour l’alimentation animale), et l’impact de ce phénomène s’est fait sentir également pendant le premier semestre de 2015 (+ 37 % et + 3 % respectivement). Les conditions climatiques défavorables de 2015 devraient se traduire également par une forte poussée du trafic pendant la période juillet-décembre de cette année.

Les opérateurs privés ont réalisé d’importants investissements au cours de la période récente. Résultat, le port dispose d’infrastructures de qualité avec une capacité de stockage de 1,85 Mt sur une superficie de 230 000 m2, soit 8 t/m2. Comme, par ailleurs, la rotation est élevée, le port peut aisément faire face aux pics d’activité. Autre atout important, la profondeur des quais (14,4 m). En juin 2015, le port a pu traiter un navire de 101 000 t. Silos de Tarragona SA (Sitasa), le premier opérateur agroalimentaire du port, offre à lui seul une capacité de stockage de 400 000 t (dont 230 000 t en silos verticaux).

Enfin, à la différence d’autres trafics stratégiques du port (produits chimiques, automobiles, conteneurs, etc.), celui des céréales et des produits pour l’alimentation animale ne pâtit pas de l’insuffisance des accès ferroviaires et notamment de l’absence d’une ligne UIC. L’essentiel de la marchandise sort du port par la route (95 % du total), ce qui est logique compte tenu de la proximité des clients, situés dans un rayon de 300 km, à l’intérieur des frontières espagnoles. Certaines d’entre eux disposent même de leurs propres flottes de camions.

Pas encore un hub

Le trafic de céréales et de produits pour l’alimentation animale demeure l’un des points forts du port, qui dispose d’un leadership qui n’est pas menacé. Ni Barcelone, ni Valence ne sont de réels concurrents. Seule ombre au tableau, le port n’a pas réussi à devenir un hub de trafic. Les réexportations sont très ponctuelles et portent sur des quantités faibles. Pourtant, le port dispose de tous les atouts pour être une plate-forme commerciale en Méditerranée occidentale. La capacité de stockage permettrait, en théorie, de réexporter depuis Tarragone vers d’autres ports de la Méditerranée et de générer un supplément de trafic et de recettes pour l’APT.

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