L’opérateur unique de la place bayonnaise, le Groupement d’intérêt économique Maisica, qui regroupe quatre coopératives avec comme actionnaire Euralis Coop, a mis les bouchées doubles sur le recours au maritime. « Cette hausse est due à une très bonne récolte mais également une réorientation à la baisse du marché espagnol qui générait beaucoup de trafic routier. Cette augmentation du trafic maritime s’est répercutée vers des exports plus importants notamment vers les Pays-Bas », explique Georges Strullu, conseiller chargé des affaires portuaires à la CCI de Bayonne. Près de la moitié du trafic total céréalier, soit 220 000 t, a ainsi pris durant cette campagne le large vers les Pays-Bas, 80 000 t ont été exportées vers l’Irlande, 70 000 t vers l’Allemagne, 45 000 t au Royaume-Uni et 25 000 t en Belgique.
Des perspectives encourageantes
Pour pérenniser ces trafics et se diversifier vers d’autres types de céréales et produits liés à l’alimentation animale – qui ont représenté cette année un trafic de seulement 3 000 t –, le port de Bayonne œuvre. Une demande a été déposée pour faire de Bayonne, à l’horizon 2017, un point d’entrée de marchandises issues de pays extracommunautaires, ce qui pourrait permettre un gain de « 200 000 t environ de trafic, par exemple, de trafic bois mais également de soja ou de céréales pour l’alimentation animale », précise Georges Strullu.
Les efforts entrepris pour favoriser le pré et post-acheminement ferroviaire pourraient également porter leurs fruits. Cet été, la mise en place d’un Opérateur ferroviaire de proximité (OFP) a été actée pour une mise en route début 2016, ce qui va « redonner une place au rail pour l’acheminement notamment de céréales, marchandise adéquate pour ce type de transport, et permettre de réduire les coûts de pré-acheminement ». À l’arrêt depuis 2011, le trafic ferroviaire de céréales a d’ores et déjà amorcé une reprise en 2014 pour un volume annuel de 15 000 t de maïs représentant 14 trains.