Plus de 5,1 Mt de grain ont été chargées à La Pallice lors de la dernière campagne. Le précédent record de 2012/2013, 4,4 Mt, a même été battu dès le début du mois de juin. Les blés destinés à la boulangerie ont conforté leurs positions sur leurs marchés traditionnels d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb. Ce record a été obtenu grâce à un contexte particulièrement favorable, avec de gros volumes produits sur l’hinterland et une qualité meilleure que celle des autres régions de production.
La campagne a également été marquée par d’importants chargements de maïs, 650 000 t au total, expédiées essentiellement vers les pays de l’Union européenne. Les orges fourragères ont elles aussi été très présentes, à destination cette fois de la Chine et de l’Arabie Saoudite.
Pour la Sica Atlantique, l’autre record qui a été battu est celui des volumes acheminés par le rail. Ils représentent désormais 40 % de ses approvisionnements, « avec une prédominance des origines proches, souligne Vincent Poudevigne, son directeur, alors que jusqu’à présent le ferroviaire avait surtout servi à élargir l’hinterland », 60 % des wagons sont remplis à moins de 100 km.
Doublement des cadences
Pour mieux répondre à la demande de ses clients, la Sica a déjà accéléré ses cadences de chargement, mais compte encore les doubler dans les dix-huit prochains mois. Elle s’est aussi équipée de systèmes de dépoussiérage qui fonctionnent depuis le mois de juin.
Côté Socomac Groupe Soufflet, les prochains mois vont voir sortir de terre ses nouveaux silos de Chef de Baie en bord de quai. Embranchés, ils vont notamment permettre de développer le ferroviaire, encore marginal pour la société. « Nous allons multiplier par deux notre capacité de réception des trains, indique Jean-François Lépy, directeur négoce de Groupe Soufflet. Nous sommes actuellement à moins de 10 % sur le rail, nous allons passer à 25 %, voire davantage. »
La nouvelle campagne démarre elle aussi en force. Sur le seul mois de juillet, la Sica Atlantique a déjà chargé 454 000 t. « Le grain se caractérise par une très bonne qualité cette année », observe Simon Aimon, directeur de l’activité céréales, « avec un peu plus de protéine et un poids spécifique en hausse ». Quant aux volumes des dernières moissons, ils ont été tels que les coopératives se sont un temps trouvées engorgées. Seul bémol: les récoltes de maïs et de colzas, malmenées par la sécheresse, ne devraient pas donner d’aussi bons résultats.