En attendant la reprise

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La plupart des importations de graines ou fèves de soja proviennent en effet des ports brésiliens, entre autres ceux de Rosario et Santarem, sur la côte Nord-Est du pays, par des vraquiers de 50 000 t à 70 000 t. D’importantes cargaisons de l’ordre de 50 000 t arrivent également de ports canadiens.

En ce qui concerne les autres graines, les ports belges de Gand et d’Anvers de même que Rotterdam approvisionnent régulièrement celui de Brest en graines de maïs, colza. La Pologne, avec Stettin, participe aussi à ce trafic de même qu’Erith à l’embouchure de la Tamise, et les ports allemands de Brake et Hambourg.

Côté graines de tournesol, ce sont surtout les ports ukrainiens de Kherson, Nikolayev et Odessa qui sont les principaux fournisseurs, avec Liepaja en Lettonie.

Autre importation entrant dans la composition des aliments pour bétail, les phosphates, utilisés comme compléments nutritionnels et qui proviennent de Kokkola en Finlande et d’Helsingborg en Suède. Pour le maïs, enfin, Gand et Stettin figurent au palmarès.

À l’issue du premier semestre 2015, on recense 335 072 t de graines de soja, 36 847 t de tourteaux de tournesol et 38 292 t de colza. On retiendra également 5 804 t de maïs et 11 860 t de phosphates. Soit un total de 433 369 t en y incluant 1 278 t de mélasse et 7 217 t d’huile de palme. L’importante proportion de graines ou fèves de soja par rapport aux tourteaux s’explique par la présence à Brest de l’usine Cargill qui en extrait l’huile avant de les livrer sous forme de tourteaux. Cette usine possède d’ailleurs ses propres capacités de stockage de graines d’environ 30 000 t.

Importations en baisse

Des chiffres globalement en baisse de 20 %, à l’instar des autres ports du grand Ouest, la crise de l’agroalimentaire produisant toujours ses effets. Le port de Brest n’exporte pas vers l’étranger de produits pour l’alimentation animale, ceux-ci repartant par voie routière ou ferrée vers les lieux de consommation régionaux sous forme de tourteaux, l’usine Cargill exportant quant à elle environ 100 000 t d’huiles par an, principalement à destination du port anglais de Liverpool et celui d’Aveiro au Portugal. Les travaux d’approfondissement du chenal d’accès au quai des vraquiers qui débuteront cet hiver devraient permettre l’accueil de navires de plus gros tonnages. Actuellement, le port dispose de trois quais de déchargement totalisant 700 m de linéaires, dont un pouvant recevoir des navires jusqu’à 13 m de tirant d’eau et qui va donc bénéficier des travaux projetés qui démarreront en fin d’année. Les capacités de stockage, quant à elles, comportent sept magasins de stockage à plat dont trois reliés directement aux quais par bandes transporteuses, pour un tonnage de 120 000 t, huit silos verticaux également reliés par bandes transporteuses pour 32 000 t et une station de déchargement rail-route.

À cela s’ajoutent le déchargement possible simultané de deux navires et des possibilités d’acheminement par route ou rail de 9 000 t/jour.

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